L’Amphithéâtre II de la Faculté des sciences et techniques (Fast) a abrité, le jeudi 1er février, la cérémonie de sortie de la 5ème promotion de l’Institut des sciences appliquées (Isa) couplée avec le lancement des programmes « Genesis Startups Mali » et « Senecis ». La cérémonie était présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Assétou Founé Samaké, en présence du parrain de la promotion et non moins président du Conseil national du patronat du Mali (Cnpm), Mamadou Sinsy Coulibaly.
Le directeur général de l’Institut des sciences appliquées s’est réjoui de l’organisation de la cérémonie de sortie de la 5ème promotion et le lancement de deux programmes de formation notamment « Genesis Startups Mali » et « Senecis ». Selon lui, ladite promotion compte 120 finalistes qui recevront tous leur attestation de licence en chimie appliquée, en génie biologique ou en génie électronique. Il a également remercié toutes les structures ayant reçu les étudiants finalistes de l’Isa pour leur stage professionnel.
À sa suite, le recteur de l’Université des sciences techniques et technologiques (Usttb) a invité les finalistes à sortir des slogans afin de jeter les vraies bases du développement. Et d’exhorter les plus hautes autorités à développer l’enseignement de base pour mieux développer les compétences des enfants maliens. Selon lui, le lancement du programme « Genesis Startups Mali » est une initiative conjointe de l’Ong Groupe Eureka et de l’Institut des sciences appliquées (Isa) en partenariat avec le Conseil national du patronat du Mali (Cnpm) et les instituts de formation professionnelle suivants : Institut universitaire de gestion (Iug) et Institut universitaire de Technologie (Iut).
À le croire, le programme permettra aux jeunes diplômés d’acquérir les compétences pratiques permettant d’augmenter significativement leur auto-employabilité et leur réussite sur le marché du travail dans les secteurs porteurs des sciences, de l’innovation et de l’entrepreneuriat. « Le programme accompagnera 100 jeunes diplômés de l’Isa, de l’Iug et de l’Iut ou ayant terminé leur cycle dans l’enseignement supérieur en 2017. Le programme est la genèse des startups du Mali en milieu universitaire qui allie pour la première fois les instituts de formation professionnelle à savoir l’Isa, l’Iug, l’Iut, le secteur privé et la Société civile (Ong Groupe Eureka) », a-t-il précisé.
D’après lui, à travers ce programme, des startups basées au Mali formeront une nouvelle génération d’entrepreneurs dont le pays a besoin pour son développement. Et d’ajouter que des formateurs de Bamako incubateur, des enseignants de l’Isa, de l’Iug et de l’Iut vont former trois, six et neuf mois selon l’état d’avancement des jeunes entrepreneurs et startups innovantes. Ainsi, dira-t-il, six startups œuvrant dans les domaines de l’Agrobusiness (Food Tech), de l’énergie propre (Green Tech) et des technologies prendront leur envol à l’issue de ce lancement, car elles seront incubées à Bamako Incubateur.
La renaissance du Mali par son système universitaire
Pour sa part, le président du Cnpm, Mamadou Sinsy Coulibaly a réitéré l’engagement de sa structure à œuvrer pour le développement de l’espace universitaire. À l’entendre, le diplôme n’est pas une fin en soi. Ainsi, il a invité les désormais diplômés de l’Isa à développer leur propre compétence pour pouvoir concurrencer les autres étudiants de la sous-région et du monde. Et de demander aux étudiants d’apporter des innovations dans les différents secteurs porteurs du développement de notre pays.
Quant au ministre en charge de l’Enseignement supérieur, elle a laissé entendre qu’au Mali rien n’est encore perdu, car avec la sortie de cette promotion de l’Isa, notre pays dispose désormais d’énormes atouts pour booster la création d’emploi nécessaire pour son développement. À la croire, l’histoire du Mali est une histoire du savoir et des hommes de culture. À ce titre, elle a invité tous les chercheurs à mettre leurs idées ensemble afin d’apporter de véritables innovations dans les différents secteurs porteurs. « Il ne faut jamais désespérer parce que la naissance du Mali se fera par son système universitaire. Vous devez être des soldats pour cette renaissance. Pour être un bon soldat, il faut être un bon élève afin de lever les préjugés qui collent à l’école malienne », a-t-elle déclaré.
La remise des attestations de licences et des diplômes d’encouragement aux majeurs des différentes options de formation a mis fin à la cérémonie.