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Affaire du viol collectif : Fin de course pour les quatre délinquants sexuels
Publié le vendredi 9 fevrier 2018  |  Le Tjikan
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© Autre presse par DR
Viol collectif sur les réseaux sociaux
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Depuis le vendredi 3 février dernier, la vidéo d’une jeune fille, victime de viol collectif par des jeunes garçons au nombre de quatre circule sur les réseaux sociaux.

L’acte a causé beaucoup d’indignation de la part des populations et surtout au niveau des organisations de défense des droits de l’Homme appelant l’Etat à mettre aux arrêts, les auteurs de cet acte ignoble.

Un appel entendu car aux dernières nouvelles, les auteurs de ce viol collectif ont été arrêtés le mercredi 7 février dernier par laBrigade d’Investigation Judicaire (BIJ).
Dans une lettre en date du mercredi 7 février 2018, adressée au Procureur Général près la Cour d'appel de Bamako, 10 organisations de défense des droits de l'Homme demandaient une action urgente.

« La question est d’autant plus sérieuse qu’il y a lieu d’agir et vite, surtout que la violence contre la femme et particulièrement contre la jeune fille est au centre des préoccupations des autorités publiques. Moins vous agirez, plus le phénomène prendra de l’ampleur. Or la sécurité de tout le monde en dépend fortement », ont déclaréles 10 organisations signataires.
« Dans la vidéo, outre l’acte de viol, on entend des auteurs proférer des insultes, des injures malsaines à l’endroit de la victime. La victime ou l’infortunée a souffert dans sa chair et dans son âme pendant l’acte et vivra certainement, nous ne le souhaitons pas, le restant de sa vie avec le traumatisme de cette blessure difficilement qualifiable.

On se croirait sous un autre ciel. Mais hélas, c’est au Mali qu’a eu lieu ce crime. Point n’est besoin de dire que la victime meurtrie se trouve terrorisée et émotionnellement triste pour elle-même et pour toutes celles qui peuvent tomber dans les filets de ces bandits en liberté aujourd’hui. Les auteurs sont tellement convaincus de leur impunité qu’ils n’ont pas hésité à opérer à visage découvert et à diffuser leur forfait », s’indignent les organisations de défense des droits de l’Homme. Lesquelles ont invité le Procureur à ne pas se laisser influencer par les interventions des parents et alliés des auteurs du viol pour empiéter sur l’action judiciaire qui sera mise en mouvement.

Selon certains confrères, la présidente de l’ONG Wildaf-Mali Mme BouaréBintouSamakéa promis1 000.000 FCFA à quiconque qui donnera des informations fiables sur le viol de la jeune fille. Son objectif était que la fille victime du viol soit retrouvée afin d’assurer sa prise en charge, surtout psychologique.

Tout comme elle, nombreux sont ceux qui se sont activés pour que justice soit faite. Pour certains, il ne suffit pas seulement de réprimer l’acte mais de le prévenir à travers une sensibilisation pour un changement de comportement social. C’est l’analyse de HalachiMaiga, Secrétaire Général de Solidaris 223, une ONG d’aide aux couches vulnérables.

« Ce viol collectif n'est rien d'autre que le résultat de l'échec des parents et de notre justice. Ça se passe dans ce pays à longueur de journée sous silence total et personne n'est au courant en dehors des auteurs et des parents. Et tout se négocie entre parents complices de crime sur la vie des pauvres victimes. Aujourd’hui, avec l'effet de mode des réseaux sociaux, tout échappe à tout le monde, les facebookeurs en quête de célébrité comme les parents qui n'y comprennent rien à la portée ce nouveau media, qui est à la portée des enfants... Nous avons l'impression que le phénomène s'amplifie alors que non, c'est juste que le contrôle et la rétention de l'information échappe aux parents... », expliqueHalachiMaiga. Même analyse de la part de Mariam Diawara, activiste sur les réseaux sociaux.

La nouvelle de l’arrestation des auteurs de ce viol collectif a plusieurs fois été annoncée et démentie. Après une première information sur leur arrestation par le commissariat du 4ème arrondissement démentie ensuite, c’était à la chaine nationale ORTM de créer la confusion lorsqu’elle annonçait l’arrestation des auteurs avant de démentir cette information dans son journal de 20heuresle mercredi 8 février 2018.

Ce qui a provoqué une confusion totale au sein de la population. Mais finalement, c’est la même chaine nationale qui a confirmé à nouveau la nouvelle de leur arrestation le même jour. Comme pour dire ‘’bolibana’’ pour eux. Désormais, ils feront face à la justice pour cet acte ignoble qu’ils ont commis. Leur cas servira aussi de leçon pour ceux qui agissent comme eux.
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