Si tout se passe comme prévu, l’élection présidentielle aura lieu au Mali en juillet prochain. A moins de six(6) mois du scrutin, les partis politiques de l’opposition qui souhaitent barrer la route à un second mandat du président Ibrahim Boubacar Keita n’arrivent toujours pas à se mettre d’accord sur une candidature unique. Ce qui n’augure rien de bon pour ces alliés de circonstance dont chacun ne défend en réalité que ses propres intérêts. Cette volonté des leaders de l’opposition de barrer la route au président Ibrahim Boubacar Keita à qui on prête l’intention de vouloir briguer un second est soutenue par certaines associations ayant pris part à la lutte contre le projet de révision constitutionnelle.
Le président Ibrahim Boubacar Keita et ses gouvernements sont presque à l’heure du bilan. Si ce bilan est jugé flatteur pour certains à cause de l’état dans lequel il a trouvé le pays à son arrivée au pouvoir, d’autres estiment que ce bilan ne lui permet pas du tout de prétendre à un second mandat. Il s'agit des opposants dont certains sont pourtant comptables de ce bilan pour avoir soit fait partie du gouvernement ou pour avoir occupé des postes de responsabilité grâce au régime d’IBK.
C’est ce qui explique les nombreuses démissions au sein de la Convention de la Majorité Présidentielle (CMP). Il s’agit de certains alliés comme le parti Sadi, l’ADP/Maliba, le Cap, Yèlèma et tout récemment le CNID-FYT. Des partis qui sont en train de renforcer l’opposition. L’objectif étant d’empêcher un second mandat d’IBK.
L’opposition à la recherche du meilleur profil de candidat
Il est clair que les ambitions présidentielles de SoumailaCissé, chef de file de l’oppositionne souffrent d’aucun doute. Mais SoumaïlaCissépourra-t-il fédérer autour de sa personne, tous les chefs de partis que rodent autour de lui aujourd’hui à six mois des élections ? C’est la question que se posent de nombreux observateurs de la scène politique malienne.
SoumailaCisséa affirmé à plusieurs reprises qu’il est important que les opposants au régime actuel se concertent pour pouvoir déterminer le meilleur profil de candidat pour une alternance en 2018. Cette idée semble être partagée par les chefs de plusieurs formations politiques de l’opposition comme TièbiléDramé du Parena, Amadou Thiam de l’ADP/Maliba ainsi que de certains mouvements politiques. Il s’agit pour eux de porter leur choix sur un seul candidat qui les représentera face au président sortant IBK au cas où il déciderait de briguer un second mandat. L’objectif est de se mettre en bloccontre lui et lui barrer la route.
Mais un Modibo Sidibé va-t-il accepter de suivre SoumailaCissé comme candidat de l’opposition? Cheick Modibo Diarra sera-t-il d’accordpour le choix d’Oumar Mariko comme candidat ? TiébiléDramé va-t-il céder à Pr Clément Dembélé ? Moussa Mara va-t-il accepter de s’associer au candidat de l’ADP/Maliba ? Que dire de Me MountagaTall, de Moussa Sinko Coulibaly, de SoumanaSacko et des autres ?
Ce sont autant de questions qui taraudent les esprits. Pour certains observateurs, en proposant de rassembler les forces en vue d’avoir un candidat unique de l’opposition, SoumailaCisséfait référence à lui-même. Car selon eux, le meilleur profil dont il parle au sein de l’opposition n’est personne d’autre que lui. Même s’il ne le dit pas ouvertement. D’où l’échec programmé de cette alliance des forces de l’opposition qui n’a pas encore vu le jour après plusieurs rencontres.