Ils sont âgés de 16 à 25 ans. Les quatre présumés auteurs du viol collectif ont été arrêtés par la Brigade de mœurs et la Brigade d’investigation judicaire entre mercredi et jeudi. Plusieurs autres cas de viol ont été signalés à la police et des suspects sont mis aux arrêts.
Alou Badra Dembélé 16 ans, Gangny Coulibaly 18 ans, Ganda Traoré 25 ans et Boubacar Sidiki Kamissoko 18 ans ont été arrêtés par la Brigade d’investigation judiciaire dans le cadre du viol collectif filmé et balancé sur les réseaux sociaux, le samedi dernier.
Après avoir identifié la victime (âgée de 14 ans), la police s’est mobilisée pour traquer les violeurs. Ainsi, l’un des premiers suspects a été arrêté le 7 février en début de soirée. Avec les informations fournies par ce dernier et la victime qui s’était rendue à la police avec sa mère, les limiers de la brigade d’investigation judicaire sont descendus dans la ville à la recherche des autres complices. La moisson a été bonne. Les présumés coupables recherchés sont arrêtés. Sur son compte Twitter, la Primature dévoile l’identité, la photo et l’âge des suspects.
Le satisfecit
Sur les réseaux sociaux et dans les rues de Bamako, les Maliens ont laissé éclater leur joie. Dans un communiqué conjoint, treize organisations de défense des droits des femmes se sont réjouies de l’arrestation des suspects.
« Nous encourageons les autorités judiciaires à poursuivre avec célérité les enquêtes, à juger les suspects et à les condamner le cas échéant pour non seulement rendre justice à la victime, mais aussi de faire de ce cas un exemple pouvant prévenir la commission d’autres actes de viol et de violences sexuelles », plaident-elles.
Sous le leadership de Me Moctar Mariko, président de l’Association malienne des droits de l’homme (AMDH), les organisations se constituent partie civile dans la procédure et accompagnent la victime.
D’autres cas signalés, d’autres suspects arrêtés
Le viol collectif de la jeune fille de quatorze ans dont la vidéo a bouleversé toute nation a suscité la révélation d’autres cas de viols collectifs. Les parents et les victimes des violences sexuelles rompent le silence.
Au commissariat central de Bamako, d’autres jeunes ont été interpelés le 8 février. Ils sont accusés d’avoir violé à tour de rôle, une étudiante d’une école professionnelle à Médina Coura.
Aussi, un vieux de plus de 60 ans a été arrêté par la police du 13e arrondissement pour pédophilie. Le vieil homme est accusé d’avoir tenté de violer une fillette de trois ans dans les toilettes d’une mosquée à Yirimadio.
Un autre cas de viol collectif est survenu courant cette année à Kadobougouni dans le village de Dougoulakoro où se trouve le Campement Kangaba. La scène de viol a été aussi filmée et diffusée sur les réseaux sociaux. Six présumés coupables de cet acte, parmi lesquels une fille (complice), auraient été arrêtés cette semaine par la police.
Tous ces cas doivent encourager la prise d’une loi spécifique contre les violences faites aux femmes.