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Edito : Le Bélier Blanc et son bâton de pèlerin
Publié le vendredi 9 fevrier 2018  |  Le Pays
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« Après Oumar Mariko et Ras Bath, échanges fructueux avec Kalfa (maire de Sikasso), le Premier ministre Soumana Sacko (CNAS-FH), le général Moussa Sinko Coulibaly et Moussa Mara (Yèlèma, ancien PM).





En route vers une coalition pour l’alternance ». La démarche sanctionnée par l’optimisme, c’est de la part du Président du parti du Bélier Blanc, Tiébilé Dramé.

La mission qu’il s’est assignée traduit sa ferme volonté de tourner la page de l’actuel régime. Cela n’est pas surprenant. La situation est tendue entre Tiébilé et les tenants du pouvoir depuis le début du quinquennat IBK. Le Bélier Blanc fourre le nez partout et il donne toujours des informations scandaleuses, incontestables qui caractérisent l’exercice du pouvoir. Koulouba s’agite tout le temps suite à ses sorties au point que le Président de la République, IBK, sort de sa réserve, perd le contrôle de ses nerfs et s’aventure souvent dans une sorte de vindicte. Qui ne se rappelle pas du terme ‘’petit Monsieur’’ ?

Tiébilé est sur le point de prendre la paternité d’une lutte visible dans les actes de plusieurs formations de la société civile : Le CDR, la plateforme AN TE A BANNA… qui se sont dressées bien longtemps contre les mauvaises politiques d’IBK. Au-delà de la lutte contre le projet de révision constitutionnelle qui a enregistré l’unanimité de tous dans un seul bloc pour le Mali ; les regroupements, chacun en sa manière, se battent nuit et jour afin de redresser la barre. De nos jours, la sanction est le motif de presque tout le monde. IBK doit partir, mais comment ?

Les organisations de la société civile ne pensent pas à cela pour le moment. Cette stratégie de déposer IBK de manière démocratique relève d’une volonté politique murement réfléchie. Voilà, l’heure des politiques a sonné car nous sommes à quelques encablures du premier tour des élections présidentielles de 2018. Alors il leur revient en un premier temps de s’entendre entre eux sur comment matérialiser l’alternance ensuite entrer en contact avec le peuple qui, à l’entendre, a soif du changement.

Les témoignages sont formels :Tout sauf IBK en 2018. De Kayes à Mopti sans oublier les Maliens de la diaspora, nombreux sont-ils à étaler leur mal sous le micro baladeur de Ras Bath. Tout ce qui a été promis sous IBK, rien n’a été honoré. Au contraire, la situation s’est empirée sous tous les plans.

La bataille sera rude cette année. Mais celui qui est la cause de cette adversité qui se renforce du jour le jour ne s’est pas encore prononcé sur sa candidature. L’est-il ou pas ? Personne ne le sait pour le moment. Une première alternative émanant d’une organisation de la société civile est sur la table. Le souhait du Collectif pour la Défense de la République est qu’IBK renonce pour le bonheur du Mali. Si IBK reçoit positivement cette requête, beaucoup dégonfleront avec certitude les biceps car leur mal aujourd’hui c’est seulement la personne d’IBK.

Oui à l’alternance, mais les acteurs doivent cette fois-ci tout définir, de façon rationnelle, pour échapper à de multiples grognes au cas où le peuple jettera son dévolu sur eux.

Boubacar Yalkoué
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