Le 1er février 2012, des manifestants déchainés attaquaient et saccageaient la Clinique médicale Allama de Kati au motif que son promoteur, le Dr Elmehdi Ag HAMAHADY, serait de mèche avec les leaders de la rébellion touareg qui venaient d’attaquer le nord du pays. Six ans après, la famille toujours inconsolable réclame justice. À l’heure de la réconciliation des cœurs et des esprits dans notre pays, ce dossier mérite une attention particulière de la part des autorités en charge de la question, dont la Commission-vérité justice et réconciliation (CVJR).
À la faveur du sixième anniversaire de ces événements douloureux vécus par le Mali sous le régime finissant du général Amadou Toumani TOURE, la famille du Dr Elmehdi a de nouveau interpelé les plus hautes autorités du pays pour que justice soit enfin faite.
Si la question n’a toujours pas été évoquée dans les discours officiels, force est de reconnaitre, avec certains témoignages, que les différentes autorités ont toujours apporté leur soutien moral aux victimes.
Le dernier fait en date, c’est le soutien apporté par le président de la république à la suite à une décision judiciaire d’expropriation du titre foncier familial en faveur d’une banque de la place qui voulait entrer dans ces droits. En effet, selon nos sources, suite à cette décision judiciaire, la famille faisait face une expropriation forcée des ruines de l’immeuble du complexe médical par ladite banque en vue d’éponger un engagement financier du Dr Elmehdi.
Depuis son séjour médical aux USA, l’un des membres de cette famille, Mme Aïda HAMAHADY, se rappelle du drame de ce 1er février comme c’était encore hier. Mais elle prône l’apaisement du climat social et de la réconciliation nationale.
« Je veux franchement apaiser le climat, mais tout étant sûr que nous allons rentrer dans nos droits. Sinon, le président de la république, à travers son fils, nous a aidé pour arrêter la procédure d’expropriation… », nous a-t-elle confié depuis son lit d’hôpital aux USA.
D’ailleurs, ce geste du président de la république a été salué, à sa juste valeur, par la famille, à travers un communiqué de remerciement signé par Mme Aïda HAMAHADY, et qui a fait le tour des réseaux sociaux, depuis le 5 février 2018, selon ses propres confidences.
« Les choses ne sont pas du tout faciles, mais il faut dépasser cela pour trouver la solution. On se doit d’aider notre pays, comprendre la situation dans laquelle il se trouve. En retour, nous pensons que les autorités se doivent aussi de faire l’effort d’aider les victimes de cette crise, socialement, mais aussi juridiquement. Il a fallu que j’insiste avec mes démarches administratives auprès du gouvernement, la présidence et la Médiature de la république pour arrêter la procédure d’expropriation par la banque après le pillage. Donc, c’est ce qui fruste davantage. Étant victimes des pillages, nous nous sommes retrouvés devant les tribunaux qui avaient voulu nous exproprier de notre titre. Pendant 3 ans, nous étions en justice. Donc, nous voulons attirer l’attention du gouvernement pour résoudre le problème pour que ça ne soit pas récupéré par des personnes de mauvaise foi », nous a confié Mme Aïda HAMAHADY.