La lutte contre les mariages précoces et forcés et les VBG d’une part, et la soumission de la fille partant la femme d’autre part qui restent aujourd’hui de véritables menaces au plein épanouissement et à la réalisation de celles-ci reste l’engagement au quotidien de cette ONG malienne.
« Ma structure, qui est certes parmi les plus jeunes du Mali, mène déjà plusieurs actions dans le cadre de la conscientisation et l’adhésion des populations à la base pour le rejet de certaines considérations socioculturelles qui sont des plus phallocrates et tendancieuses et qui encourageraient en favorisant des pratiques qui nuisent aux droits de la femme » déplore Me Kéïta Fatouma Cissé, Président de l’ONG EDD-ACM.
Cette juriste de formation entend matérialiser une aspiration profonde chère au droit des peuples des nations dont le Mali a ratifié la plus part. L’ONG Equité en droit et devoir (Association-Changement-Mali) veut étendre son intervention dans des zones fortement enclines à ces pratiques néfastes qui restent de véritables coups durs à la stabilité des foyers et des familles et partant toute la société afin de mettre fin à ces nuisibles et périmées pratiques qui ne sont plus que des faux pré requis sociaux.
Au regard des statistiques sur les cas de divorces et aussi des diverses instabilités au sein des foyers dus au mariage forcé et à une lâche légalisation sociétale de subalternisation de la gent féminine , il urge d’aller au-delà des indignations et autres propos tenus face à ces pratiques séculaires pour poser des actes coercitifs partant de la sensibilisation qui reste aujourd’hui la seule arme valable à défaut d’un texte législatif en la matière tout en préservant la cohésion sociale qui doit prévaloir dans cette tumulte sécuritaire que vit notre pays.
Ainsi, cette ONG croit à la ferme volonté des maliens d’écourter la souffrance imposée à la jeune fille par des vecteurs culturels non essentiels et ose, de plein espoir, estimer que son combat serait un coup de pouce des plus importants à pouvoir réaliser les objectifs qui sont d’ordre général. Elle entend venir à bout du joug qui pèse sur la jeune fille en particulier et les femmes en général et qui serait justifié, encouragé et entretenu par des considérations sociales, cultuelles et culturelles.
En fonction des statistiques et des pesanteurs sociales, elle a ciblé les zones qui restent fortement sensibles et menacées par le phénomène du mariage précoce où la future mariée ne choisit pas son conjoint mais est contrainte de l’accepter parce que la décision émane d’un parent et même des fois des amis d’un des parents.
« Ces zones sont, pour la plupart, très sujettes soit dans une pratique erronée de la tradition islamiste ou d’une convenance socioculturelle à outrance » regrette Me Kéïta Fatouma. Si la culture sociale, quelque part, retire à la femme tout pouvoir dans le cadre de son propre mariage et de sa vie de couple, la religion musulmane en plus des autres obédiences religieuses allègent certains fardeaux et peines sentimentaux, d’autre part.
Ce qui aidera aussi à sauver des mariages déjà forcement célébrés et d’éviter ceux qui sont déjà sur l’autel des sessions futures. Il faut reconnaitre que ce combat auquel s’adonne cette ONG est plus que d’actualité au regard des discriminations et stéréotypes dans lesquels la femme est emprisonnée. Faire du droit et du devoir une ration commune et équitable tant au jeune garçon qu’à la jeune fille doit être le crédo de tout responsable soucieux de la pérennisation de la civilisation universelle.
La noblesse de ce combat et sa matérialisation est plus nécessaire au Mali aujourd’hui. Pas plus que la semaine passée et même en début de cette semaine des cas de viols ont été vécus au Mali. Le dernier connu, plus que effrayant, est même inimaginable. C’est un vieux de 63 ans qui aurait tenté de violer une fillette de 03 ans. Quelle ignominie !
Sur les réseaux sociaux, une vidéo circulant montrait quatre (4) garçons en train de violer une jeune fille. En plus de la douleur physique, ils lui ont infligée toute sorte de barbaries et d’insultes graves. Nous saluons et félicitons ici la prouesse et la dextérité de la police malienne pour avoir mis le grappin sur les auteurs des deux cas cités. Il revient à la justice maintenant de faire dire le droit.
Les engagements de l’ONG EDD-ACM sont de promouvoir le statut de la femme et de sensibiliser les hommes pour un changement de mentalité qui est plus que cardinal dans notre pays. Beaucoup d’actions et de réflexions sont en cours afin d’implanter les antennes partout sur le territoire national. Un ouf de soulagement pour toutes celles qui croupissent sous le poids de la tradition.