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Amadou Koïta invité de l’émission ” Politik ” d’Africable TV (suite et fin) : “J’ai quitté l’opposition pour la majorité présidentielle afin d’apporter mon soutien au président IBK”
Publié le samedi 10 fevrier 2018  |  Aujourd`hui
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© aBamako.com par Momo
Visite de terrain du ministre Amadou Koïta
Bamako, le 28 juillet 2016 Le Ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne Amadou Koïta a rendu une visite de courtoisie aux structures relevant de son département.
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Dans cette 2e partie de son intervention dans l’émission ” Politik ” d’Africable télévision du dimanche 28 janvier 2018, Amadou Koïta, le président du Parti socialiste Yeelen Kura et non moins ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne se prononce sur la gouvernance de son mentor, le président Ibrahim Boubacar Kéita, surtout dans les aspects de la crise de Kidal, la corruption, l’emploi des jeunes.

Entre ATT et IBK qui son mentor ? Amadou Koïta dira que les deux personnalités sont ses mentors. “ATT et IBK sont mes mentors. J’ai soutenu et je continue à soutenir Amadou Toumani Touré. Je soutiens le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita. Je me reconnais en les deux hommes. Certains ont dit que j’ai deux pères. Comme le dit un adage, quand l’enfant réussit, il a plusieurs pères. Quand il échoue, il devient la charge de sa mère. Je ne dis pas que j’ai réussi, mais je remercie ma maman de m’avoir donné une bonne éducation. Les présidents ATT et IBK ont en commun l’amour pour le Mali, l’amour de la patrie. Ils ont comme point commun de donner le meilleur d’eux-mêmes pour le Mali. Et si les deux personnalités ont accepté de m’adopter comme leur fils, je ne peux que remercier ma mère. J’ai beaucoup d’estime et de respect pour les deux personnalités”, a-t-il argumenté.



“Le gouvernement du Mali est engagé pour la paix et il respecte ses engagements”

Se prononçant sur la gestion de la crise à Kidal qui semble être un échec politique pour IBK, Amadou Koïta de réagir que Kidal n’est pas un échec politique : “La paix est un long processus. Je pense que la confiance est de retour. Après la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger à Bamako, les différents acteurs, aujourd’hui, commencent à rendre opérationnelle la mise en œuvre de l’accord de la paix. Il y a quelques mois, qui aurait imaginé que le gouverneur du Mali allait être à Kidal ? Par la grâce de Dieu, le gouverneur est à Kidal. Ce qui est un acte important. Aujourd’hui, les autorités intérimaires ont été mises en place à Kidal, Gao et Tombouctou. Aujourd’hui, le collège transitoire a été mis en place à Ménaka et à Taoudénit, le processus de paix, à travers la Commission nationale de désarmement-démobilisation-réinsertion (Ddr) est en train de fonctionner, le cantonnement se prépare. La paix est un long processus. L’essentiel est l’engagement des uns et des autres. Ce que nous saluons, c’est qu’à partir de la signature de l’Accord, il n’y a pas de belligérance et les mouvements armés se sont engagés à reconnaître la souveraineté, l’unité, l’intégrité territoriale et la forme républicaine du Mali. Je crois que cela est le plus important”, a-t-il répondu.

“Le Mali aura raison sur le terrorisme”

Sur l’ultimatum du Conseil de sécurité de l’Onu pour une éventuelle sanction contre les autorités du Mali, le ministre Koïta précisera que c’est le gouvernement qui avait saisi l’Onu en demandant des sanctions pour ceux qui constituent un obstacle à la mise en œuvre de l’Accord. “Aujourd’hui, le gouvernement du Mali est engagé pour la paix, pour la stabilité car nous savons qu’il n’y a point de développement sans sécurité, sans stabilité. Le président de la République l’a toujours évoqué, que l’Etat malien respectera tous ses engagements. Et nous sommes en train de le faire. C’est donc l’Etat du Mali qui avait demandé à ce qu’il y ait sanction contre tous ceux qui constituent un obstacle pour l’Accord”, a-t-il clarifié.

Pour la sécurité du pays, il expliquera que l’Etat est en train de travailler. Et qu’il y a un plan de sécurisation du Centre du Mali qui est en train d’être mis en œuvre par le ministre de la Sécurité. “Les gouverneurs de Mopti et de Ségou sont en train de travailler sur cette sécurisation. Nos forces armées et de sécurité sont en train de se battre sur le terrain. Aujourd’hui, les forces amies, notamment la Minusma, la force Barkhane, dans les jours à venir le G5 Sahel, sont en train de se battre contre le terrorisme. La lutte contre l’insécurité n’est pas facile. Il faut être à hauteur de souhait. La lutte contre le terrorisme n’est pas un combat facile. Ce n’est pas une guerre conventionnelle. Donc, le travail est en train d’être fait. Je sais une chose, nous aurons raison sur le terrorisme, le Mali aura raison sur le terrorisme d’ici le mois de mars 2018”, a-t-il indiqué.

“La corruption est un cancer pour notre économie et la volonté inébranlable de lutter contre ce mal au Mali est manifeste”.

Sur la gouvernance du Mali sous le règne d’IBK, surtout concernant la lutte contre la corruption, Amadou Koïta, répondant à la question si le Mali n’est-il pas devenu un gâteau à partager ou une pâtisserie, dira ceci : “Il faut que les gens sachent que nous sommes dans une République. Il est très facile d’accuser les gens. Le plus important, c’est la volonté du président de la République qui est une volonté réelle de lutter contre la corruption. Les rapports du Vérificateur général remis au président de la République ont été transmis à la justice. La justice a son temps. Ce qui veut dire que la volonté de lutte contre la corruption est là. La corruption est un fléau qui doit être combattu à tous les niveaux, partout, parce que c’est un cancer pour notre économie. Et la volonté politique ne manque pas. A ma connaissance, nous n’avons pas d’autorité judiciaire, nous avons un pouvoir judiciaire. C’est la justice qui doit faire son travail. Les dossiers ont été remis au Procureur de la République, il y a des juges d’instruction. Maintenant, les accusations ne sont pas des pièces à conviction. Notre souhait est que la justice fasse son travail. Et c’est le plus important”, a-t-il réagi.

“Les 200 000 emplois promis par le président IBK ont été dépassés”

Sur la question sur les 200 000 emplois promis par le président IBK, le ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne pense que ce chiffre a même été dépassé : ” Il y a plus de 200 000 emplois qui ont été créés. Avec les chiffres qui sont à l’Inspection du travail, il y a 124 000 contrats qui ont été signés de 2013 à nos jours en Contrats à durée indéterminée (Cdi) ou en Contrats à durée déterminée (Cdd). En plus, au niveau de la Fonction publique de l’Etat, il y a 4 886 nouvelles recrues. En plus, l’Apej fait de son mieux en aidant les jeunes à l’auto emploi. Le Fafpa fait de son mieux. L’Anpe travaille, le Procej au niveau du ministère de la Jeunesse et de la Construction citoyenne organise chaque trimestre des sessions de formation en apprenant aux jeunes différents corps de métiers comme la couture, l’électricité, etc. et en leur remettant des kits pour leur installation. Au niveau de la Police, de 2013 à aujourd’hui, il y a eu 2 200 policiers qui ont été recrutés. Aujourd’hui, il y a 750 qui sont en cours de recrutement. 357 pompiers, 500 sapeurs-pompiers avaient été recrutés. Cette phase est en finalisation d’ici le mois de février 2018. Au mois de mars 2018, il y aura le lancement du recrutement de 750 policiers, 500 nouveaux pompiers. Ce qui veut dire que des efforts sont en train d’être faits. Des efforts ont été accomplis” a dit le Ministre.

Amadou Koïta de continuer ainsi : “Aujourd’hui, de grands chantiers ont été ouverts par le président de la République. Malgré la crise, le Mali demeure la 3e économie de l’Uémoa. De grands travaux sont en cours avec la construction des routes de Kolondiéba à la frontière ivoirienne, de Kangaba à la frontière guinéenne, Yanfolila à la frontière guinéenne, la route Bamako-Koulikoro, la route Bamako-Ségou, Ségou qui est devenue l’une des belles villes du Mali avec son nouvel échangeur, le pont de Kayes, la route Bamako-Sadiola. Tous ces travaux créent des milliers et des milliers d’emplois directs et indirects. Donc, ça veut dire que la promesse du président IBK de créer 200 000 emplois est dépassée. Et je n’ai même pas comptabilisé les fonctionnaires qui ont été recrutés au niveau des collectivités territoriales. Le Service national des jeunes (Snj) dont des directions seront dans toutes les régions va créer des emplois. Cela veut dire que malgré la crise, la promesse du président IBK a été tenue. Les chiffres que j’ai avancés sont vérifiables au niveau des différentes structures”, a-t-il argumenté.

Il a reconnu que la demande d’emplois des jeunes est encore plus forte et que des efforts devraient être faits davantage parce que, a-t-il avoué, chaque année des milliers de jeunes diplômés sont versés sur le marché du travail.

Sur l’allégation qui dit qu’il faut être militant du Rpm pour avoir un emploi ou un stage, le ministre Koïta démentira cette affirmation en reconnaissant que les gens le disaient. “Il faut que les gens quittent cette citation. Nous ne sommes pas des ministres d’un tel militant ou d’un tel parti, mais des ministres de la République. Le ministre de l’Emploi est ministre de la République. Le président de la République est jugé sur la base de son bilan. Il a été élu sur la base de son projet de société. Aujourd’hui, je peux dire, sans risque de me tromper, qu’il n’y a pas discrimination entre jeunes de l’opposition et jeunes de la majorité. Parce que les jeunes sont avant tout des Maliens“, a-t-il affirmé.

S’il n’y a pas de discrimination entre jeunes, pourquoi lui Koïta a-t-il quitté l’opposition pour rejoindre la majorité présidentielle ? Réponse : “J’ai quitté l’opposition pour la majorité présidentielle afin d’apporter mon soutien au président IBK. Ma démission de l’opposition n’a rien à voir avec l’emploi. Je n’étais pas au chômage. Etre ministre n’est pas un emploi. Je suis au gouvernement pour servir mon pays“, a-t-il répliqué.

“De 2013 à aujourd’hui, grâce au président Ibrahim Boubacar Kéîta, le traitement des fonctionnaires a été amélioré”

Répondant à la question sur le panier de la ménagère qui semble vide, le ministre Koïta dira qu’avec l’arrivée du président IBK à la tête de l’Etat, les salaires de tous les fonctionnaires du Mali ont augmenté de 20 %. “Cette augmentation de 20 % en 4 ans est une première au Mali. Et cela a été un effort colossal. En plus de ça, l’Impôt sur le traitement des salaires (ITS) a diminué de 8 % autant pour les fonctionnaires que les privés, le Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) qui était de 33 000 Fcfa est passé à 40 000 Fcfa. Hier quand un personnel d’appui (chauffeur par exemple) se rendait en mission à l’intérieur du pays, il avait des frais de mission de 2 000 Fcfa par jour. Grâce au président de la République, ce montant a connu une augmentation de 600 %. De 2 000 Fcfa, le chauffeur a désormais 20 000 Fcfa par jour comme frais de mission à l’intérieur du pays. Hier, le chef de service qui partait en mission à l’intérieur du pays n’avait que 4 000 Fcfa. Aujourd’hui, il a 30 000 Fcfa par jour. Ces acquis majeurs sont là et visibles. Dans le cadre du Programme présidentiel d’urgence sociale, le ministre de l’Energie et de l’Eau est sur le terrain chaque jour que Dieu fait. Il y a plus de 5 000 branchements sociaux qui sont en train d’être réalisés dans le pays. Ce sont des efforts inlassables qui ont été réalisés par le président de la République“, s’est-il défendu.

“L’argent ne circule plus au Mali parce qu’il est mieux géré selon l’orthodoxie normale”,

Par rapport à la question sur la rareté de l’argent qui ne circule plus, le ministre Koïta l’expliquera par le fait que l’argent est mieux géré : “L’argent ne circule plus au Mali parce qu’il est mieux géré. La recette de l’Etat est mieux gérée selon l’orthodoxie normale. Nous sommes en crise. Malgré l’effort de guerre, l’insécurité et tous les efforts qui sont consentis, notre économie tient. Malgré tous ces efforts, nous avons une croissance de 5,8 %. Ce qui veut dire que l’argent est bien géré”, a-t-il souligné.

Le Ministre a ensuite réagi à l’assertion selon laquelle la croissance ne se mange pas : “C’est grâce à la croissance de l’économie malienne que tous les grands travaux, toutes les réalisations dans le domaine de la santé, toutes les réalisations pour apaiser le climat social que j’ai cités sont en train d’être réalisés. L’Etat malien a consenti d’énormes efforts pour ramener cette stabilité qui a un coût. Aujourd’hui, la Loi pour le statut des enseignants a été votée par l’Assemblée nationale. Son Décret d’application a été pris. Cela veut dire que quelque part des efforts ont été consentis. Il y a eu l’augmentation des salaires. Et quand l’augmentation des salaires est effective, le panier de la ménagère la ressent”, a-t-il développé.

Amadou Koïta sur les cinq Premiers ministres nommés en quatre ans et demi

Cinq Premiers ministres en 4 ans et demi n’est-il pas le signe d’une instabilité institutionnelle, un record ? Amadou Koïta rejettera ce jugement en précisant : “La mission du Premier ministre a un début et une fin. Chaque Premier ministre est à la continuité de son prédécesseur. Tout cela converge à stabiliser le pays, à sécuriser le pays, au développement du pays.

La Constitution malienne n’a jamais interdit à un président de la République de nommer un Premier ministre. Le plus important, c’est que la politique ne change pas, la vision du président de la République ne change pas, la lettre de cadrage du président de la République ne change pas. Que les Maliens sentent chaque jour que des efforts sont faits. Le plus important, c’est le travail qui est en train d’être fait pour le développement du pays. Aujourd’hui, des missions sont assignées au tout nouveau Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, qui sont, entre autres, la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, la mise en œuvre du Programme présidentiel d’urgence social. Dans les jours à venir, il sera procédé à la pose des premières pierres des hôpitaux de première référence à Ségou, Markala, Koutiala, Kayes. Nous venons d’organiser la Biennale artistique et culturelle qui fut un moment de rencontre, de communion, d’entente nationale au cours de laquelle les jeunes Maliens du Sud au Nord se sont retrouvés et n’ont chanté que la paix. Le Sommet France-Afrique a été organisé à Bamako et a été une réussite. Nous avons organisé le forum ” Investir au Mali ” qui a rassemblé à Bamako des gens venus de partout le monde. Nous avons organisé à Bamako la ” Journée mondiale de la Culture ” avec des hommes de culture de partout le monde. Sur le bilan sportif, le Mali a remporté beaucoup de trophées durant les 4 années du pouvoir d’IBK. En football, il y a eu deux coupes d’Afrique. Les basketteurs ont remporté autant de coupes. Ce qui prouve que le Mali est de retour. Malgré l’insécurité, notre pays tient. Et c’est ce qui est le plus important. Donc, le bilan est là et le peuple malien sait apprécier ce bilan. Je ne dis pas que tout est rose. Seul Dieu est parfait. Le bilan d’IBK est élogieux et tangible” a-t-il commenté. “Notre souhait est que le président Ibrahim Boubacar Kéita soit candidat à sa propre succession en 2018 car on ne change pas une équipe qui gagne”, dixit Amadou Koïta

IBK sera-t-il candidat en 2018 ? “Au Parti socialiste, notre souhait est que le président Ibrahim Boubacar Kéita soit candidat à sa propre succession en 2018 car nous ne voulons pas faire un saut dans l’inconnu. Et on ne change pas une équipe qui gagne. Malgré tous ses efforts, nous pensons que le président Ibrahim Boubacar Kéita doit continuer son œuvre de construction et d’édification d’un Mali nouveau”, a répondu le ministre. Siaka DOUMBIA
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