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Bamako Hebdo N° 385 du

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Classement de la liberté de la presse 2013 : Le Mali toujours dans la zone de turbulence
Publié le samedi 4 mai 2013  |  Bamako Hebdo


© aBamako.com par SA
Présentation des voeux de la presse et de la société civile au chef de l`Etat par intérim
26 décembre 2012. Bamako. Hall du Sécrétariat Général de la Présidence. Directeur de la Maison de la Presse, Makan Kone


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Comme chaque année à la veille de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse, l’organisation internationale, Reporter sans Frontière a publié le classement 2013 sur la liberté de la presse dans le monde. A l’instar des années précédentes, les pays nordiques continuent de caracoler en tête du classement alors qu’en Afrique la situation va de mal en pis malgré quelques éclaircis observés dans certains pays. Au Mali, la situation est plus que calamiteuse car avec la double crise sécuritaire et politico-institutionnelle survenue en 2012, le pays a dégringolé de 74 places.
Longtemps présenté comme un modèle du continent en matière de démocratie et de liberté de la presse, le Mali enregistre la plus forte chute au niveau du classement 2013 sur la liberté de la presse établi par RSF. Cette situation est due essentiellement au putsch militaire du 22 mars à Bamako et l’occupation du nord du pays par les indépendantistes touaregs et des groupes islamistes armés. Ceux-ci ont exposé les médias du nord du pays à la censure et aux exactions. De nombreuses radios du Nord ont alors interrompu leurs programmes tandis que plusieurs journalistes, maliens ou étrangers, ont été agressés dans la capitale. Autant d’exactions relevées avant l’intervention militaire de janvier 2013 pour libérer le nord du pays qui était contrôlé par les groupes armés. Le Mali demeure ainsi l’un des pays les moins respectueux de la liberté de la presse, coincé entre la Mongolie 98è et la Géorgie 100e. Deux pays de l’Europe de l’Est où les violations de la liberté de la presse sont monnaie courante. Le Mali est cependant mieux loti que de nombreux pays africains parmi lesquels l’Erythrée, classée lanterne rouge et les journalistes s’ils n’y sont pas agressés sont froidement assassinés.
En Afrique, c’est notamment la Namibie (19e), le Botswana (40e), le Burkina Faso (46e), le Sénégal (59e) et la Mauritanie (67e) qui tirent leur épingle du jeu comme les pays les plus respectueux du droit d’informer. De leur coté, la Namibie (19ème), le Cap-Vert (25ème), et le Ghana (30ème) restent les pays africains traditionnellement les mieux classés. Pour le reste, il n’y a pas de changement majeur. Les pays nordiques démontrent une nouvelle fois leur propension à assurer un environnement sain pour les journalistes. La Finlande, les Pays-Bas et la Norvège occupent la tête du classement ; ils sont suivis par le Luxembourg (4e), le Danemark (6e), la Suède (10e) et la Jamaïque (13e). Il faut donc reconnaitre qu’à la lumière de ce classement, l’Afrique est plus que jamais à la croisée des chemins en raison des rebondissements observés d’année en année. C’est ainsi qu’on constate que des pays autrefois vantés comme des exemples en matière démocratique, sont maintenant en chute libre. Un autre groupe de pays mené par la Gambie de Yahya Jammeh 152e, constitue de véritables prédateurs pour les journalistes. Le Tchad (121e), le Cameroun (120ème, -23) et le Niger (43ème) sont en baisse significative. D’autres comme le Malawi, la Côte d’Ivoire et l’Ouganda, progressent de leur côté. Notons que ce classement prend en compte la situation de la presse dans 179 pays du monde entier.
Massiré DIOP

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