A cinq mois de la fin du mandat du président Ibrahim Boubacar Keïta, la principale préoccupation des Maliens n’est pas qu’il laisse derrière lui un quelconque bilan, mais qu’il sauve plutôt le Mali du chaos qui profile à l’horizon.
Aujourd’hui, la seule question que l’opinion se pose est celle-ci : la présidentielle aura-t-elle lieu au mois de juillet prochain ? Les régions Nord du pays ainsi qu’une grande partie du Centre échappent carrément à l’Etat. Ici et là, les administrateurs locaux ont abandonné leur poste, laissant le champ libre à des groupuscules armés et autres bandits de grands chemins d’occuper les lieux. Au vu et au su de tout le monde, les djihadistes se baladent dans les localités du Centre, organisent des prêches et enrôlent des jeunes, qui, pour la plupart, suivent le mouvement par nécessité et non par conviction.
A cinq mois de la fin du mandat d’IBK, le Mali est au bord de l’effondrement, faute d’un leadership.
Le plus grave est que le président qui clamait haut et fort sa volonté à assurer « l’honneur et le bonheur des Maliens » ne semble guère réaliser la gravité de la situation.
Or, la situation sécuritaire du pays demeure une préoccupation avec son lot de victimes dans les rangs de l’armée et des populations civiles.
Pendant ce temps, l’accord de paix, signé avec tambour et trompette, est dans l’impasse. Ce qui provoque la colère des membres du Conseil de sécurité de l’ONU. Ceux-ci n’excluent pas de faire recourt à des sanctions afin d’obliger les parties à honorer leurs engagements.
Mais, quand des individus ont fait de la crise leur fonds de commerce. Quand ces mêmes individus sont logés dans des hôtels et gracieusement rémunérés. Quand l’Etat, au lieu d’occuper le terrain, cède tout et abandonne les pauvres populations. Aucune sanction, fut-elle onusienne, ne saurait amener la paix et la quiétude dans le pays.
Il faut surtout une vision claire et un engagement ferme des autorités maliennes. Ce qui est attendu depuis plus de 4 ans. Pendant ce temps, le Mali se délite. Hélas !