La Journée mondiale des zones humides est une journée qui marque le début d’une prise de conscience internationale pour la protection de la biodiversité. Elle est célébrée de par le monde chaque année, le 2 février, depuis 1997 pour sensibiliser le grand public sur ces zones, leurs valeurs et leurs bénéfices pour la vie.
La Région de Mopti qui regorge d’importants sites inscrits sur la liste « Ramsar » comme le Delta intérieur du Niger (le complexe du lac Waldado- Débo, la plaine de Séri et le lac Horo) et la plaine inondable du Sourou ne peut rester en marge de l’évènement.
Pour ce faire, le consortium d’ONG de mise en œuvre du projet «Dialogue en gestion intégrée des risques», constitué de Wetlands international, Care International et le mouvement Croix-Rouge Mali, en collaboration avec la Direction régionale des Eaux et Forêts, a organisé la semaine dernière à Mopti, une série d’activités.
Environ 100 personnes des coalitions GIR des Cercles de Djenné, Bankass et Mopti, des responsables des services techniques et des ONG partenaires intervenant dans le domaine de la protection de l’environnement, ont pris part à la session. Une équipe d’observateurs de Caritas Nioro qui intervient dans la zone du lac Wegnia et un site Ramsar dans la Région de Koulikoro ont également participé à à la rencontre.
Le lancement de la Journée mondiale avait débuté par une visite guidée de la station d’épuration des eaux usées de Mopti (ANGESEM) et le paguet d’Anawal (berges du fleuve Niger) pour permettre aux participants de constater de visu, la pression humaine qui menace l’espace dans son existence même.
Le clou de la célébration de cette édition 2018 dont le thème était « Les zones humides pour un avenir urbain durable » a été une conférence-débat qui s’est tenue dans la salle de conférence du gouvernorat. C’était sous la présidence du conseiller aux affaires administratives du gouverneur, Bagna Mahamoudou Djiteye, en présence du directeur régional des Eaux et Forêts, Souveïbou Mangané, de l’équipe de Caritas Nioro conduite par Etienne Goïta ainsi que de nombreux invités de marque.
A cette occasion, les responsables du consortium ont présenté le projet «D-GIR» des partenaires pour la résilience (PF/SP) qui vise à rendre plus résilientes aux crises dans un contexte de changement climatique et de dégradation de l’environnement, les ménages vulnérables de pêcheurs, éleveurs et agriculteurs vivant dans les zones humides des bassins du Niger, du Sourou et du Sénégal.
La seconde présentation faite par Ibrahim Maïga, des Eaux et Forêts a porté sur les zones humides au Mali.
Le conférencier a d’abord rappelé l’objectif de la célébration de la Journée qui vise à informer et sensibiliser les autorités régionales, locales, les décideurs et les communautés urbaines et rurales riveraines des zones humides et leurs rôles dans leur protection et conservation en lien avec la réduction des risques et catastrophes.
Selon Ibrahim Maïga, notre pays compte actuellement quatre sites inscrits sur la liste « Ramsar » des zones humides d’importance internationale. Au Mali, ces zones totalisent une superficie de 4 204 640 hectares : le Delta intérieur du Niger (le complexe du lac Waldado-Débo, la plaine de Séri et le lac Horo) et la plaine inondable du Sourou dans la Région de Mopti, le lac Magui, dans la Région de Kayes, et le lac Wegnia, dans la Région de Koulikoro.
Notre pays a adhéré à la convention en juillet 1985 est devenu officiellement membre le 25 septembre 1987 sous le N°44 dans l’ordre d’adhésion après la ratification le 25 mai 1987.
M. Maïga a cependant indiqué que cette richesse vitale qui contribue à rendre les villes agréables à vivre est soumise à une rude épreuve de par les mauvaises pratiques humaines et des changements climatiques. Le technicien a enfin souligné que la célébration de cette Journée des zones humides a pour but d’informer le grand public sur la nécessité de protéger l’environnement et surtout les zones humides qui ont une fonction essentielle pour la biodiversité ainsi que pour la vie de l’homme.
A l’issue des travaux, Etienne Goïta de Caritas Nioro a assuré avoir beaucoup appris pour faire face aux défis de la mobilisation des communautés riveraines du lac Wegnia où sa structure intervient.