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Droit de réponse de Me Tall: FURIA Présidentielle, gardons notre sang-froid
Publié le lundi 12 fevrier 2018  |  Info Matin
Atelier
© aBamako.com par Androuicha
Atelier de formation sur la cybercriminalité
Bamako, le 28 mars 2017. Sous la présidence du ministre de l`Economie Numérique et de la Communication Me Mountaga TALL, l`Agence des Technologies de l`Information et de la Communication (AGETIC) a, en partenariat avec General Computech, ouvert un atelier de formation sur la cybercriminalité.
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A la suite de l’article paru dans INFO-MATIN N°6171 du 07 février 2018 sous le titre « FURIA PRESIDENTIELLE LES RATS ET RATONS VIDENT LA BARQUE » de nombreux droits de repose m’ont été présentés par diverses personnes. J’ai demandé à leurs auteurs de ne rien faire. Puis j’ai été « assiégé » par d’autres militants, amis ou parents qui se considèrent, au-delà de ma personne, insultés. Certains voulaient même agir et faire en sorte que plus jamais ce genre d’offense ne se reproduise. Pour les contenir j’ai promis, à mon corps défendant, un droit de réponse à la « Rédaction » de INFO- MATIN, journal que je connais particulièrement bien. Et auquel je rends cet hommage : Jamais INFO-MATIN et son équipe ne pourraient écrire sur moi de choses négatives équivalant le centième d’éloges et de dithyrambes dont j’ai bénéficié hier de leur part. Merci pour hier et indulgence pour aujourd’hui.
Cependant je me dois, pour le respect dû aux lecteurs d’apporter quelques éclairages sur l’ensemble des points soulevés dans l’article. A l’exception bien sûr des insultes que je mets sur le compte d’une perte momentanée de sang-froid.

1- Du « Le roi Soleil le Roi-Soleil qui a jadis brillé de mille feux sur l’échiquier politique, au crépuscule de sa tumultueuse carrière »
Que d’énergie, que d’encre, que de cogitations pour un roi déchu au crépuscule de sa carrière. D’abord l’honneur d’une première UNE avec une photo sur toute la page. Ensuite une pleine page pour critiquer et insulter et qui d’ailleurs n’a pas suffit car il fallu utiliser une partie de la page suivante. Puis la mobilisation de toute une « Rédaction » pour un agonisant. Enfin et ce n’est pas le moindre, toute cette armada pour une contradiction qui ruine tout l’article, vous écrivez en effet que Mountaga était « pourtant un des piliers de la Convention de la Majorité Présidentielle »
Alors crépuscule d’une carrière ou pilier d’un regroupement ? Vous avez soutenu les deux. Votre choix sera le mien.
2- Un rentier politique ?
Dois-je rappeler que je suis un Avocat connu et reconnu sur la place de Bamako.
Savez-vous que mon Cabinet a défendu les causes les plus nobles en matière de droits de l’homme ce qui l’honore aujourd’hui ?
Savez-vous que ce Cabinet, a un moment ou un autre a défendu les plus grosses sociétés de Bamako ?
Savez-vous que dans ma carrière professionnelle j’ai été successivement :
– Secrétaire Général de l’Ordre des Avocats du Mali,
– Vice-président National de l’Association Internationale des Jeunes Avocats (AIJA),
– Secrétaire Général de l’Union des Barreaux Ouest Africain,
– Vice-président de l’Association des Avocats de l’Espace de l’Union Economique et monétaire Ouest Africain (AAEU).
– Parrain de la première promotion de la Faculté des Sciences Juridiques et Économiques du Mali en hommage à son apport à la Justice et à l’Ecole maliennes.
Savez- vous que je m’enorgueillis d’avoir formé une partie de la crème du Barreau d’aujourd’hui dont Maîtres Harouna TOUREH, Samba BAH, Lamissa Coulibaly, Cheick Oumar KONARE, Mamadou CAMARA, feus Mountaga DIALLO et Bréhima KONE…..
Savez-vous -vous que le bâtiment qui abrite mon Cabinet au quartier du Fleuve contigu à la résidence de l’Ambassadeur des Etats Unis d’Amérique au Mali a été acquis avant 1991 ?
Savez-vous qu’une dizaine de collaborateurs et personnel vivent aujourd’hui de ce Cabinet ?
Savez-vous que c’est à ce Cabinet que je me suis rendu quand j’ai fini ma passation à la fin de ma mission ministérielle ?
Savez-vous que mes Confrères m’ont remis un Ciwara il y a seulement quelques années ?
Enfin vous rappelez-vous que ce Cabinet a défendu et aidé beaucoup de journalistes en difficultés.
Je vis depuis toujours, Dieu merci, de ma profession. J’en vis même bien. Et Il rapporte plus que les indemnités ou émoluments d’un ministre ou d’un député. Et cela m’a toujours mis à l’abri de « la fatigue financière ».
Louanges à ALLAH !!!
Une suggestion pour terminer sur ce point : remontez en 1990 (avant le 26 mars), renseignez-vous sur le patrimoine des principaux responsables politiques et procédez à une comparaison avec leurs avoirs d’aujourd’hui et vous saurez qui est rentier de la politique et qui vit à la sueur de son front.
3- Quitter le navire avec fracas ?
J’en ai fini avec les vacarmes et les fracas depuis longtemps. J’ai commencé la politique à un haut niveau très jeune (plus jeune que beaucoup de jeunes leaders d’aujourd’hui. A 33 ans j’ai organisé la première Assemblée Générale et conduit à mes risques et périls la première marche pour la Démocratie au Mali. Je reste encore le plus jeune candidat à une élection présidentielle au Mali. 25 années après je dis être en mesure de peser mes mots et mes comportements et d’éviter toute forme d’excès tout en restant ferme. En plus de l’expérience acquise ce comportement procède aussi d’une éducation. C’est pourquoi je vous invite à trouver un seul mot insultant que j’aurai employé de toute ma carrière politique. Et pourtant j’en ai encaissé. Plus qu’avec votre article.
4- Parjure pour avoir préféré la vérité à une cause douteuse ?
Pensez-vous vraiment que j’ai juré servilité devant quelqu’un ? Parjure pour avoir demandé une deuxième lecture de la Loi référendaire que je devais, selon vous, défendre pour faire plaisir. Non, c’est mal me connaitre. Le processus de révision constitutionnelle a été engagé quand j’étais encore au Gouvernement et je n’ai pas hésité à formuler mes réserves. La suite a donné raison au « sage conciliateur » qui sans fracas a demandé aux Maliens de se « rassembler et non se compter. »
Un parfait crime de parjure pour vous !
5- Un Comité Directeur fantoche ?
Pourquoi attaquez-vous des dizaines de personnes que vous ne connaissez pas ? Croyez-vous qu’un homme seul, surtout au « crépuscule de sa carrière » puisse susciter autant d’adversités et d’invectives pour un simple retrait d’une regroupement majoritaire comprenant plus de 60 partis politiques ? Un observateur averti de la classe politique malienne peut-il ignorer que le CNID est un des rares partis politiques avec de vrais militants et dirigeants profondément attachés à leur parti. Que n’ont-ils subis pour leur conviction ? Je considère que les traiter de fantoche est une vraie injustice. C’est à moi de leur rendre hommage voire de leur présenter mes excuses pour ces balles perdues qu’ils prennent.
6- « Ba Mountaga arpentait les travées du siège de campagne du candidat IBK »
Il y a là une erreur sur la personne que vous avez vue au siège de campagne de candidat IBK. Ce n’était pas Ba Mountaga. Je ne me suis rendu en ce lieu qu’une seule fois pour une réunion officielle d’ailleurs filmée et retransmise, entre les deux tours de l’élection présidentielle. Si vous aviez interrogé ceux qui animaient la campagne et ils vous auraient peut-être évité une aussi grosse désinformation.
7- « Mountaga est plus que versatile …il n’a fait que des changements d’alliance et des dégringolades. »
Je ne sais pas depuis combien de temps la « rédaction » de INFO-MATIN suit l’actualité politique au Mali. Mais ma vie politique est linéaire, propre et sans bavure.
D’abord je n’ai jamais changé de parti et cela n’est pas anodin au Mali.
Ensuite je suis le responsable politique malien qui a été le plus envoyé en prison sans que je change de position.
Je suis le seul 1er responsable d’une composante du Mouvement démocratique (en dehors du Barreau) qui a décliné l’offre de siéger au Comité de Transition pour le Salut du Peuple (CTSP), organe suprême de la Transition.
J’ai refusé en 1992 de signer le PSPR qui était la clé pour entrer au Gouvernement. Et clairement assumé l’opposition pendant 10 années. Dont le COPPO.
Choguel K. MAIGA et moi-même avons conçu Espoir 2002 comme un regroupement de l’opposition à laquelle nous appartenions. IBK qui était initialement le chef de la majorité nous a rejoint.
Nos partis ont siégé dans les différents gouvernements de ATT. Quand il a fallu faire d’autres choix trois mois avant la fin du mandat, j’ai estimé que c’était trop tard pour nous. Et J’ai assumé. Par cohérence, par loyauté et éthique je pars aujourd’hui six mois avant la fin du mandat.
Enfin pendant la transition 2012-2013, le regroupement IBK MALI était le plus proche de la Convergence pour Sauver le Mali (CSM) et les retrouvailles du second tour se situaient dans ce cadre logique.
J’attends impatiemment des cas de versatilité ou de courtisanerie que vous pourriez invoquer. Alors je pourrais éclairer votre lanterne. Bien sûr en toute courtoisie.
8- Que d’injures inutiles !
« Traitre, félon, parjure, manipulateur, fantoche, opportuniste, courtisan, instinct grégaire, rat palmiers ». Tant de « qualités » pour un seule et même personne, c’est beaucoup. Pour quel crime impardonnable ? Quitter un regroupement au moment où d’ailleurs des propositions alléchantes se font et les espèces sonnantes et trébuchantes circulent. En parti libre nous avons adhéré à la CMP et en parti libre nous nous en retirons. Sans offenser personne. Sans insulter, sans injurier.
9- « Les rats et ratons vident la barque » ?
D’habitude les rats quittent le navire. Mais vider la barque, signifie ne rien laisser après eux. C’est tout empoooooorter. Un mépris pour ceux qui restent dans la barque CMP ? Ou est ce juste un problème de bonne maîtrise de la langue de Molière ?
10- Enfin, vous avez osé vous attaquer à ma famille, à mes parents et grands-parents dans des termes dont vous ne mesurez sans doute pas la gravité et qui, me semblent ils sont sans précédent dans les annales de la presse au Mali.
Je voudrais à cet égard vous dire deux choses :
Premièrement : Je suis très fier de mes ancêtres même si c’est un sujet que je n’ai encore jamais évoqué en public.
J’ai le privilège de pouvoir remonter à plus de 20 générations dans mon ascendance. En citant des noms, des dates et des faits précis. Que l’on retrouve facilement en faisant un clic sur internet ou en ouvrant des livres d’histoire qui sont dans toutes les grandes bibliothèques du monde.
Mes ancêtres ont été des érudits, des saints, des bâtisseurs d’empire, des rois, des chefs de communautés islamiques, des conquérants pur la foi, des opposants à la pénétration coloniale, … Les camps militaires de Nioro et Ségou portent leurs noms.
Vous retrouverez aussi leurs noms sur la liste des Médaillés d’or de l’indépendance du Mali.
Ils ont laissé des traces indélébiles constamment évoquées en Egypte, au Soudan, à la Mecque et ailleurs.
En visite en Arabie Saoudite avec IBK (nous étions à l’époque respectivement Président et Premier Vice-président de l’Assemblée Nationale) nos hôtes ont évoqué le sujet dans la bibliothèque du Majliss. J’ai eu droit aux mêmes découvertes à la Bibliothèque du Congrès des USA.
Les musées français exposent encore de nombreux objets leur appartenant. Même le corps de Abdoullahi TALL, le petit frère de mon grand-père, premier Saint-Cyrien africain y avait été gardé. Ses restes ont été rendus récemment avec tous les honneurs militaires en présence du ministre français de la défense et sa dépouille accompagnée jusque chez moi à Ségou par des officiers supérieurs français.
Mes ancêtres sont quotidiennement célébrés ici au Mali, en Guinée, au Nigéria, au Burkina Faso, au Sénégal … Les hommages et rassemblements (Ziarras) annuels leur sont consacrés à Nioro, Koniakary, Badiangara attirent plusieurs dizaines de milliers de personnes. J’ai participé aux dernières Ziarras au Sénégal : deux chefs d’Etats y ont participés, deux autres étaient représentés par des ministres en présence de tout le ban et l’arrière ban de la République, de tous les partis politiques, des chefs de toutes les confréries religieuses….
Deuxièmement : Je voulais dans un premier temps vous exiger des excuses publiques.
Mais, me rendant compte que vous ignorez tout de ce que vous écriviez j’ai choisi la voie de la pédagogie.
J’espère que vous comprendrez qu’au lieu d’avoir mal, je rends grâce à Dieu et me disant que de tels ascendants ne peuvent laisser indifférent.
Bamako, le 08 février 2018



Maitre Mountaga TALL
Avocat à la Cour Président du CNID- FYT
Ancien Député aux Parlements du Mali, de la CEDEAO et Africain
Ancien ministre
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