RABAT, Les autorités marocaines, qui avaient qualifié
en janvier de "source d'inquiétude" la "prolifération" de réseaux extrémistes,
ont rapporté dimanche le démantèlement de deux nouvelles cellules "imprégnées
de l'idéologie terroriste", dans la région de Nador (nord).
Selon un communiqué du ministère de l'Intérieur, ces deux cellules étaient
actives dans cette zone sous le nom d'"Al Mouahidine" et "Attaouhid".
D'après le texte, cité par l'agence MAP, leurs membres -dont le nombre
n'est pas précisé- avaient notamment procédé à une série de vols au nom du
jihad (istihlal) et étaient en contact avec des radicaux opérant dans le nord
du Mali.
Les membres présumés des deux filières, parmi lesquels "deux anciens
détenus dans le cadre de la loi antiterroriste", avaient "également tissé des
liens avec des milieux extrémistes en dehors du territoire national", est-il
indiqué.
Ils ont été arrêtés à la suite d'une opération de la Brigade nationale de
la police judiciaire (BNPJ) et sont actuellement soumis à interrogatoire,
d'après le ministère de l'Intérieur.
En janvier, ce même ministère avait qualifié de "source d'inquiétude" la
"prolifération" de réseaux extrémistes, en annonçant le démantèlement d'une
cellule" travaillant à "l'enrôlement et l'embrigadement de jeunes Marocains"
dans le but de les envoyer accomplir "le +jihad+ au sein d'organisations
terroristes liées à Al-Qaïda".
Quelques semaines auparavant, le Maroc avait déjà affirmé avoir démantelé
plusieurs cellules de recrutement pour Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi),
dans le Rif (nord) ou encore la région de Fès (centre).