Le ministre de l’Education Nationale, Housseini Amion Guindo dit «Poulo», a rencontré le mercredi dernier les partenaires sociaux de l’école dans la salle de conférence de son département. Ils étaient tous là : dix huit syndicats d’enseignants, l’AEEM, la Fédération Nationale des Associations des Parents d’Elèves du Mali (FENPEM), la Commission de mise en œuvre de l’Accord de Partenariat pour une Ecole Apaisée et Performantes… Cet exercice s’inscrivait en droite ligne du cadre de concertation entre les partenaires sociaux de l’école et vise, selon le ministre « Poulo », à identifier les problèmes majeurs qui ont souvent perturbé le bon fonctionnement de l’école, de proposer des solutions idoines afin de les résoudre à temps, à travers un suivi rigoureux de leur mise en œuvre. Se réjouissant de la présence et l’adhésion de tous les partenaires sociaux à cette nouvelle dynamique concrétisée par la mise en place d’un espace formel d’échanges entre le département de l’Education Nationale et ses partenaires, le ministre « Poulo » a levé un pan sur les axes majeurs autour desquels il souhaiterait voir les réflexions s’approfondir. Il s’agit entre autres de : l’intégration des écoles coraniques dans le système éducatif malien afin de donner espoir aux élèves et aux maîtres de ces structures ; la transformation de toutes les écoles communautaires (dont les réflexions sont en cours) ; les modalités de maîtrise des effectifs des personnels (enseignants et élèves) pour leur utilisation rationnelle et pour une meilleure gestion des ressources. «Nous serons exigeants avec nous-mêmes avant d’être exigeants avec les autres… et nous ferons en sorte que tous les engagements pris par l’Etat soient respectés. Le gouvernement fera en sorte que les années scolaires soient de plus en plus normales. Il faut que la commission soit permanente, qu’elle tourne bien, pour être à l’abri des surprises», a indique le ministre. Un homme, une méthode, une pédagogie : voici le triptyque qui a toujours permis à ce jeune ministre de jouer toute sa partition dans les missions à lui confiées et de combler les attentes placées en lui par le Président IBK ! Les partenaires sociaux de l’Ecole se sont réjouis de cette initiative avant de saluer unanimement ce pragmatisme du ministre « Poulo » et réaffirmer leur volonté de l’accompagner pour le retour de l’école à l’Ecole. L’homme serait-il en train de gagner un autre pari, celui de la stabilisation et de la performance de l’Ecole malienne, à la tête du département de l’Education Nationale ? En tout cas tout, il est en train de multiplier des initiatives allant dans ce sens. En effet, après avoir rencontré une équipe de Save the Children, organisme non gouvernement implanté au Mali depuis plus 30 ans travaillant avec le gouvernement, les Agences et Institutions Internationales, les organisations de la société civile et les communautés, pour échanger sur le code de conduite des écoles, la stratégie sur l’Éducation en urgence et l’éducation des jeunes filles, le ministre Guindo a aussi reçu le représentant pays pour le Mali du Partenariat Mondial pour l’Education (GPE) dans le cadre du suivi du processus de préparation du nouveau plan sectoriel et de l’appui technique dans la préparation de la revue sectorielle conjointe. Le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE) soutient 65 pays en développement afin de garantir à chaque enfant une éducation de base de qualité, donnant la priorité aux plus pauvres, aux plus vulnérables et à ceux qui vivent dans les pays touchés par la fragilité et les conflits. Établi en 2002, le GPE est un partenariat à multiples acteurs et une plateforme de financement visant à renforcer les systèmes éducatifs des pays en développement, afin d’augmenter de façon significative le nombre d’enfants scolarisés engagés dans un apprentissage efficace.
Le GPE rassemble pays en développement, bailleurs de fonds, organisations internationales, société civile, organisations d’enseignants, secteur privé et fondations. Il a adopté pour vision le nouvel objectif mondial en matière d’éducation, qui prône l’accès de tous à une éducation inclusive, équitable et de qualité à l’horizon 2030. Les échanges entre les deux hommes ont porté sur le retard dans l’élaboration du nouveau plan sectoriel et la nécessité d’un plan d’action stabilisé. Pour le responsable pays pour le Mali de la GPE, il est important de disposer d’un rapport faisant le lien entre les objectifs et les réalisations à la fin de chaque projet. A cette occasion, le ministre Housseini Amion Guindo a réaffirmé tout l’intérêt du gouvernement du Mali pour le nouveau plan sectoriel (PRODEC 2). Aussi, dans le cadre de l’assainissement de la gestion des fonds alloués à l’école, le ministre a sollicité l’appui et l’accompagnement du GPE. Pour lui, il s’agit d’accentuer la communication à la base des populations sur les objectifs, les résultats attendus et les montants alloués aux différents projets et programmes du département de l’éducation nationale. Une stratégie qui devra, à terme, permettre aux bénéficiaires d’être des remparts contre la mauvaise gestion et le détournement des fonds qui les sont destinés. « Poulo » ne s’était pas sorti de cette série d’audiences, qu’il entama une visite à l’intérieur dans le cadre de la tenue de conférences de cadres des Académies d’Enseignement qu’il a initiée pour recenser les problèmes et aussi expliquer comment il entend désormais gérer l’école malienne ! Ainsi, de Zantiébougou à M’pessoba, via Koutiala, le ministre de l’Education Nationale exhorte les responsables des services relevant de son département à plusieurs d’ardeur au travail, et au travail bien fait, et réaffirme qu’aucun manquement au écart ne saurait être tolérer sous gestion du Ministère de l’Education Nationale. Est-ce pour tout cela que le SYNEB (syndicat d’enseignants) lui a offert un diplôme de reconnaissance ?