Dans la journée du lundi dernier, la Cour d’Appel de Bamako s’est prononcée sur l’affaire opposant l’honorable Karim Kéita et le Directeur de la Publication Adama Dramé du journal Le Sphynx.Le confrère l’emporte une deuxième fois de suite face au député de la Commune 2 débouté peut-être pour de bon.
C’est depuis le mois d’Avril 2017 que les hostilités ont été ouvertes. A l’issue de l’audience en première instance, l’Honorable Kéita avait échoué. Les exceptions de nullité soulevées par les avocats du confrère auront eu raison de ses prétentions et le juge a dû prononcer la nullité de la procédure, à la grande satisfaction du prévenu pour qui l’affaire a été tranchée «en faveur de la vérité».
Pour Directeur de la Publication du Sphynx, il s’agissait d’un procès politique avec pour but d’intimider certains journalistes qui dénoncent les dérives du régime incarné par le père du plaignant. Non satisfait de sa défaite, Karim et son conseil en ont fait appel. Durant des mois, le dossier a traîné avec une pléiade de renvois. Entre temps, d’autres révélations fracassantes du Sphynx ont suivi et l’affaire Birama Touré est revenue sur la table. Contexte dans lequel la Cour d’Appel tranchera finalement. Et c’est l’élu Keïta qui est débouté sonnant la fin de cette série aux relents de vendetta.
Pour rappel, le député président avait auparavant porté plainte suite à un article du Sphynx évoquant l’achat d’un hôtel de Bamako à 4 milliards CFA. C’est justement ce même montant qui était réclamé à titre de dommages et intérêts par le jeune parlementaire, qui estime être victime de diffamation.
Avec la dernière décision de la Cour d’Appel, l’épisode ainsi clos pourrait ne pas sonner l’épilogue du bras-de-fer entre les protagonistes.
A la veille de la Présidentielle de juillet prochain, il n’est pas exclu que Katio et Dramé croisent à nouveau le fer. De plus en plus des langues se délient pour fustiger le bilan du régime. De la matière pour Le Sphynx qui est l’un des rares journaux d’investigations de la place mettant à mal le régime. Et il est évident que Karim Kéita soit intraitable sur les objectifs permettant de conduire son père de Président à un second mandat.