Durant 7 ans le bureau de la Chambre des Métiers du Mali est resté sans être renouvelé. Durant 7 ans la pauvreté règne au sein de la Fédération des Artisans, et durant 7 ans les textes de l’UEMOA ne sont pas respectés. Ces propos sont du Président de la Fédération des Associations Maliennes des Artisans Professionnels d’Automobile et de Transformation de Métaux (FAMAPRO), M. Sékou Boucounta Koné, tenus à la faveur d’une conférence de presse tenue la semaine dernière, en présence des membres de sa Fédération.
Koné charge ainsi le Gouvernement du Mali, particulièrement le Ministère de l’Artisanat et du Tourisme pour avoir violé la loi qui l’autorise à procéder au renouvellement du bureau de la Chambre des Métiers. Autrement dit, tous les structures habilités à agir et à parler au nom des artisans du Mali évoluent aujourd’hui dans l’illégalité la plus totale et dans la grande indifférence du gouvernement malien. Et M. Koné d’interpeller Mme le ministre en charge de l’Artisanat et du Tourisme afin de procéder au renouvellement dans un bref délai de toutes les structures de l’APCMM. Selon lui, la dernière mandature qui date de 2007 est largement arrivée à terme depuis 2012, selon la Loi 95.053 portant création des Chambres des Métiers du Mali en date du 28 juin 1995. Les difficultés qu’on éprouve actuellement au niveau du renouvellement du bureau des Chambres des Métiers du Mali, dira-t-il, résident d’une part, du fait que la plupart des chambres de Métiers ne fonctionnent plus par manque de ressources humaines de qualité et en quantité suffisante, de matériels et de moyens financiers. Et d’autre part du fait que les partenaires techniques et financiers se sont retirés du secteur de l’artisanat. S’y ajoutent la division totale des associations, le manque d’unité entre les artisans et de formations inadaptées, et les acquis de l’Etat sont faibles, voire inexistants. En conséquence, la FAMAPRO demande la démission collective de tous les membres des bureaux de toutes les Chambres de Métiers du Mali, des Conférences Régionales des Chambres de Métiers et de l’Assemblée Permanente des Chambres de Métiers du Mali pour, dit-elle, leurs incapacités à jouer leurs rôles. Elle demande en outre à l’UEMOA d’obliger l’Etat malien à faciliter la mise en application du règlement 01/2014/CN/ UEMOA, portant code communautaire de l’UEMOA. La fin s’annonce-t-elle pour Mamadou Minkoro Traoré à la tête de l’APCMM ? En tout cas le gouvernement, qui ne se gênerait peut-être pas de s’accommoder avec des gens évoluant dans l’illégalité, est appelé à prendre ses responsabilités !
Samba Sidibé