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Edito : Le devoir de réserve
Publié le mardi 13 fevrier 2018  |  Le Pays
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Dimanche 11 février 2018 à Mopti, le Premier Ministre a révélé toutes les actions que le Gouvernement compte bientôt mener : stabiliser le centre qui passe nécessairement par neutraliser les forces du mal qui écument la zone. La décision est courageuse et la nouvelle rassurante. Mais Soumeylou Boubeye Maïga semble ne pas tenir compte de certains aspects qui sont très importants en de circonstances pareilles. D’abord, les promesses du gouvernement ne sont plus des paroles d’évangile aux yeux des populations maliennes. Cela pour la simple raison que plusieurs premiers ministres ont fait les mêmes promesses sous ce régime et la suite a été plus que décevante.





Les propos guerriers tenus à Mopti et destinés aux groupes djihadistes et terroristes dans la 5e région et un peu dans la 4e région aussi, ne sont pas sans conséquence. Le pays a subi plusieurs coups pour ces raisons-là dans le passé. Les autorités disent ce que le peuple veut entendre et s’en vont, après ce sont les forces armées et de sécurités ; les populations qui récoltent les frais. Les forces du mal habituées aux actes abominables, suite aux sorties des autorités à l’allure de les défier, multiplient les attaques et font toujours des dégâts importants parfois même des assassinats les plus cruels sont enregistrés.

L’offensive est indispensable aujourd’hui afin de débarrasser le Mali de cette menace qui coupe le sommeil à tout le monde, mais au regard de la présence massive de l’ennemi et les conditions peu favorables aux forces armées et de sécurité à faire face efficacement à la situation, pour raison de matériels adéquats, le premier ministre a le devoir de réserve pour ne pas mettre les groupes armés non signataires de l’accord dans le parfum des dispositions prises par le gouvernement pour reconquérir les parties du pays hors contrôle.

C’est vrai que dans certains pays, comme les grandes puissances, cette méthode est la plus utilisée afin de montrer à l’ennemi qu’ils sont capables de renverser la tendance ; qu’ils ont un moral en fer. Au Mali, le contexte n’est pas le même. Le pays fait face à plusieurs enjeux. Les groupes armés contre le Mali sont multiples et leurs identités ne sont pas toutes connues. Kouffa et Iyad ne sont que la face visible de l’iceberg.

Que les autorités continuent les investigations, agissent en douceur et dans le silence total afin de comprendre au mieux les raisons de la présence de toutes ces forces du mal au Mali et aussi de chercher à comprendre pourquoi la crise ne finit pas malgré la présence du monde entier au chevet du Mali.

Cette crise cache beaucoup de non-dits.

Boubacar Yalkoué

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