ujourd’hui, ‘’Tiès’’ est le traceur professionnel d’un groupement sportif. Le coach sportif que nous avons rencontré, entraine plusieurs personnes pour des exercices de renforcement tels que l’Abdo, le gainage, l’appui, l’escalade et d’autres exercices physiques. Il considère que le sport est un ensemble d’exercices, le plus souvent physiques qu’on pratique sous forme de jeux individuels ou collectifs pouvant donner lieu à des compétitions d’agitation, de confrontation ou de spectacle. Il a répondu à nos questions.
Pouvez-vous vous présenter ?
Mon nom est Tièmoko Sanogo dit Tiès, né en 1989 à Bamako. Depuis tout petit, j’ai voulu être un footballeur, mais le destin en a décidé autrement. Après avoir passé par le Djoliba AC et le CSK qui ne m’ont pas été lucratifs, j’ai continué mes études pour avoir un diplôme en droit. Cela a donné plus de force à mon ambition sportive. J’ai enseigné l’Education Physique et Sportive (EPS) de 2006 à 2007. La même année, j’ai été nommé membre du jury du centre d’animation pédagogique (CAP) de la rive droite. Pour m’occuper, j’encadrais des enfants et des bénévoles (ministres, commerçants, etc). Certains de ces enfants ont eu la chance d’intégrer des clubs nationaux. Mon combat m’a valu une médaille d’Or en mars 2015 lors de la première édition du Semi-Marathon du Trail Microcred du Mandé.
Nous avons appris que vous disposez d’une salle de GYM. Qu’est-ce qui vous a motivé vers cette idée ?
En fait, la vie d’un homme n’est jamais facile. Je ne suis pas resté inactif. Pour la circonstance, j’ai a ouvert une petite salle de GYM à Kalaban Coura appelée « GYM TIES » il y a trois ans. Mais la salle n’est pas à 100% pour moi. Je travaille en collaboration avec Titi, un ami qui n’est pas sportif mais qui m’a épaulé. Je suis aussi allé à Microcred en tant que prospecteur. La même année, j’ai été désigné pour encadrer des femmes sportives au centre islamique. Le sport donne non seulement la santé, mais aussi dégage le stress du corps. Il y a des hôpitaux au Mali où je pratique le sport avec des patients. Tout Kalaban Coura me connait dans ce domaine.
Vous espérez sur quel type de client dans votre salle de gym?
Tous les clients sont les bienvenus. Nous acceptons les clients obèses, pour le massage, le gainage, etc. Le tarif est de 10 000 francs/mois.
Au-delà du gain, qu’est-ce qui fait l’importance de votre salle ?
On espère sur l’argent, mais la salle est comme une deuxième maison. On se retrouve là-bas pour avoir la forme, encadrer des personnes. Le sport a des valeurs importantes avec des notions d’engagement qui sont aussi importantes pour la vie professionnelle et pour notre société.
Quelles sont vos ambitions dans les jours à venir ?
Mes ambitions sont grandes. J’aimerais avoir une salle plus grande pouvant accueillir les adolescents de Kalaban Coura pour les encadrer afin qu’ils ne soient pas victimes de la délinquance. Aujourd’hui, Kalaban est le quartier le plus dangereux de la rive droite. J’ai une association en partenariat avec 5 Imams, plus la police du 11ème arrondissement et le chef du quartier. Je les ai réunis afin de trouver une solution à la délinquance dans le quartier. Je pense qu’en dirigeant les enfants vers le sport, il y aura moins de délinquance. Avec une grande salle, tout le monde aura sa place, y compris les personnes âgées. J’ajoute aussi que le sport ne se fait pas au hasard. Il faut au préalable faire une visite médicale qui permettra à l’encadreur de choisir le rythme dont le corps a besoin. Tous doivent le faire : débutants, avancés et professionnels. Par exemple si vous devez marcher et que vous courez, cela peut causer une anomalie dans votre corps.
D’où vient le surnom Tiès !
Quand nous étions dans la salle du baccalauréat, les surveillants disaient de ne pas circuler les brouillons. Donc, j’écrivis le préfixe de mon nom et prénom, ce qui donne Tièmoko (TIE) Sanogo (S).
Quel est votre mot de la fin ?
Je remercie le bon Dieu de m’avoir accordé la santé, ensuite je remercie mes parents et aussi la rédaction du journal « Le Dénonciateur ». Ça me ferait énormément plaisir que vous véhiculiez le message comme quoi le travail ne doit empêcher personne de pratiquer le sport. Faire le sport, c’est entretenir le corps.