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TOTOTH DIARRAH: Déjà 20 ans que le militant nous quittait
Publié le mardi 13 fevrier 2018  |  Les Echos
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A l’occasion du 20ème anniversaire du rappel à Dieu de Seydou Mamadou Diarrah dit Totoh, les amis, frères, sœurs et camarades ont organisé samedi dernier, une nuit d’hommage à la mémoire du défunt au domicile paternel à Missira. C’était une nuit de prières et de recueillements auxquels ont pris part des personnalités comme PPR, Oumar Dicko, Wally Diawara et plusieurs hautes personnalités dont le maire de Thiès (Sénégal), des amis, des frères, des camarades, des démocrates. Totoh est souvent qualifié par ses compagnons de jeune loup du sérail politique malien.

Totoh Diarrah a été victime, d’un accident de voiture le 12 janvier 1998 sur la route de l’aéroport de Bamako-Sénou où il s’était rendu pour accueillir une connaissance, un certain Ladji Diakité. Avec une double fracture au niveau de la cuisse, il est admis à l’hôpital de Kati. Le 20 janvier 1998, il a été opéré par le Professeur Boubacar Sall, son collègue de la direction de l’Adéma-PASJ. Après une longue convalescence, il devrait quitter l’hôpital le 9 février 1998. Dimanche 8 février 1998, alors qu’il regardait la télévision, il eut subitement un malaise et en une dizaine de minutes, il rendit l’âme dans la salle de réanimation. Son décès est constaté à 21h 50 à l’hôpital de Kati. Selon le professeur Bocar Sall, Totoh est décédé des suites d’une « embolie pulmonaire graisseuse » (mortelle dans 99, 50% des cas) intervenue trois semaines après son accident. En tant que figure marquante de la jeune génération d’hommes politiques qui ont émergé après le 26 mars 1991, Totoh Diarrah a reçu un enterrement officiel en présence du Président de la République, Alpha Oumar Konaré, du général ATT, des membres de la direction de l’Adéma-PASJ et des milliers de personnes. Dans son parcours, Totoh fut de 1977 à 1980, un lycéen révolté en lutte contre la dictature militaire. De 1980- 1988, l’exil à Dakar (Sénégal) et la poursuite des activités syndicales au sein du mouvement estudiantin. De 1988-1991 : l’exil à Paris et la poursuite de la lutte contre la dictature militaire du général Moussa Traoré. De 1991-1992 : retour d’exil au Mali après la chute de la dictature militaire du général Moussa Traoré le 26 mars 1991. De 1992-1998 : les responsabilités politiques (conseiller technique auprès des relations avec les institutions et secrétaire aux relations extérieures de l’Adéma-PASJ). Il était de cette génération Cabral, son parcours politique aura été le plus fécond et le plus utile à notre pays, selon ses compagnons. Ils affirment que Totoh fut de tous les combats de ces dernières années et qu’il était doté d’un flair aigu et d’une culture politique forgée par des années de lutte. De l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali (Uneem à l’Adéma-PASJ. Selon eux, Totoh n’a ménagé ni son temps, ni son énergie, ni son génie pour que le Mali soit un pays démocratique.
Dans son témoignage, PPR témoignera que Totoh avait le courage de ses opinions. « Il était très franc et très direct, quand il veut dire quelque chose, on ne peut pas l’empêcher de le dire ». « Quand il est convaincu de quelque chose, il va jusqu’au bout », explique-t-il. Par ailleurs, PPR laissera entendre que le sens de l’amitié existait chez lui parce que « bien qu’on n’était pas dans le même parti, on était intime politiquement pour partager beaucoup de chose ensemble ». Sa mort nous a beaucoup surpris car le jour de sa mort nous l’avions quitté à 20h disant qu’il sera libéré demain. Arrivée à la maison on nous appelle à 22h 30 pour dire que Totoh est décédé. Dans son témoignage, le maire de Thiès, Talla Sylla, a fait part du témoignage du Président Sénégalais Macky Sall qui était l’un des proches collaborateurs du défunt lors de son exil au Sénégal. Il a également fait part de celui des amis africains du défunt. Il dit avoir retenu de Totoh un grand combattant d’une Afrique unie et prospère. Pour sa part la sœur de Totoh, Adama Aiché Diarrah, dira que Totoh fut un frère, un ami et un confident, il était quelqu’un qui n’avait pas peur de la bataille, il a toujours aimé son prochain, il était toujours là pour les autres. On a également assisté à d’autres témoignages des compagnons de Totoh notamment Mamadou Thiam, Kapé Kouyaté entre autres. Une distribution de livret sur Seydou Mamadou Diarrah dit Totoh a mis fin à la soirée.

Ibrahima Ndiaye
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Les Echos N° 3864 du 3/5/2012

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