Les responsables des Partis pour la Renaissance Nationale (PARENA) et celui de la Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) se sont rencontrés la semaine passée. Au cours des échanges, les deux formations politiques se sont dites favorables à la constitution d’un large front des forces politiques de l’opposition pour l’alternance. Voici l’intégralité du communiqué conjoint !
Ce mercredi 29 janvier 2018, une délégation du Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA) conduite par son Président, TiébiléDramé et comprenant le 1er Vice-président Maître Amidou Diabaté et le Secrétaire Général Djiguiba Keita dit PPR, a été reçue au siège du Parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) avec à sa tête le Président, Dr Oumar Mariko, accompagné du Secrétaire chargé des Finances et de l’Economie YacoubaSogoba et du 2ème Secrétaire à l’Organisation Dora Cheick Diarra. Les deux partis ont fait un large tour d’horizon de la situation politique et sécuritaire chaotique caractérisée par la recrudescence des attaques terroristes contre les symboles de l’Etat, les populations civiles du Nord et du Centre du pays, les Forces Armées et de Sécurité (FAMA) ainsi que les armées étrangères présentes sur notre sol, faisant de nombreuses victimes. Ils ont aussi procédé à une analyse approfondie des enjeux liés aux échéances électorales qui s’annoncent au cours de cette année. Les deux parties ont exprimé leurs vives préoccupations sur les graves atteintes aux libertés fondamentales (liberté de réunion, de manifestation, d’opinion), l’ostracisme des medias publics (l’ORTM) vis-à-vis des Partis politiques de l’opposition, l’incapacité du Gouvernement du Président Ibrahim Boubacar Keita : à s’attaquer à la pauvreté et à la misère qui s’amplifient, à satisfaire aux revendications catégorielles légitimes des différents secteurs sociaux en lutte pour l’amélioration de leur condition de vie et de travail, à combattre la corruption érigée en mode de gestion politique et l’impunité en système de gouvernement. Les deux partis ont insisté sur la nécessité d’apporter un soutien matériel accru aux FAMAS qui, malgré les discours lénifiants des autorités, restent sous-équipées, en proie à l’incurie et aux mouvements d’humeur des hommes de troupe sur fond d’injustice. Les deux partis : Réaffirment leur attachement à la préservation de l’intégrité territoriale, de l’unité nationale et de la souveraineté du Mali ; Insistent sur la nécessité incontournable d’une reconstruction des Forces Armées et de Sécurité afin qu’elles accomplissent leur mission de défense et de sécurisation du territoire, de protection des personnes ainsi que de leurs biens; Exigent un audit du fichier électoral afin de garantir des élections démocratiques, libres, transparentes, crédibles et inclusives ; Exigent l’égal accès des medias d’Etat (ORTM) aux forces politiques de l’opposition dans toute sa diversité, aux syndicats, à la société civile, pour élargir et développer le débat public, assurer un accès plus large des citoyens à l’information, la prise de parole directe, l’interpellation et le débat démocratique ; Conviennent d’approfondir les discussions bilatérales autour des questions nationales vitales comme la situation sécuritaire du pays, le retour de la paix, la réconciliation au sein des Forces Armées et de Sécurité du Mali sur la base d’une saine distribution de la justice et de la problématique des alliances politiques au
Mali et en Afrique. Le PARENA et SADI, conscients de la situation désastreuse dans laquelle se trouve le pays, accèdent aux initiatives tendant à la constitution d’un large front des forces politiques de l’opposition pour l’alternance lors des prochaines échéances électorales ; Enfin, les deux partis s’engagent à lutter avec toutes les autres composantes politiques et syndicales de notre pays contre les dérives autoritaires et autoritaristes du régime, pour la préservation des libertés fondamentales chèrement conquises par notre peuple en mars 1991. Ils s’engagent à œuvrer à l’unité d’action de toute l’opposition pour réaliser l’alternance en juillet 2018en mettant en échec toute tentative de confisquer le suffrage populaire. Bamako, le 07 février 2018