Beaucoup d’écoles au-dehors pour manifester contre la politique éducative du président français. Cette politique n’aurait pas accordé beaucoup de crédits aux écoles rurales. En conséquence, les élèves ont décidé de grever le lundi 12 février. De l’autre côté, les nationalistes corses dénoncent les propos injurieux adressés à la veuve du Maire de Corse, Claude Erignac. Les Universités corses et Cortes en grève pour soutenir les revendications nationalistes. La France doit souffrir, comme beaucoup de pays, ces derniers temps.
Le locataire de l’Élysée est accusé de part et d’autre d’avoir échoué dans sa politique éducative puisqu’il se trouve dans une position d’incapacité à accomplir efficacement les promesses qu’il a tenues en ce qui concerne les écoles rurales. En juillet 2017, il s’était prononcé contre la fermeture de ses écoles une fois au pouvoir. Mais maintenant qu’il s’y trouve, nous constatons plus de fermetures d’école que d’ouverture constate Geoffroy Didier.
Selon ce dernier, il y eut par exemple « 15 fermetures de classes » en Corrèze contre « une seule ouverture », « 45 fermetures » à Eure-et-Loire contre « 34 fermetures », etc. Partant de ce constat, M. Didier trouve que les enfants ruraux ont moins de chance de devenir cadre en France : « Ces fermetures en zones rurales sont d'autant plus inquiétantes et préoccupantes que des études, par exemple celle de France Stratégie (institution rattachée au Premier ministre, NDLR) qui date de 2015, démontrent qu'un enfant de zone rurale a déjà deux fois moins de chances de devenir cadre qu'un enfant de Seine-Saint-Denis. »
En Corse, les universités ont été paralysées dans leurs activités par un mouvement de grève estudiantine. Les étudiants décident de se mêler à la danse en soutenant la cause des nationalistes. Le lundi 12 février 2018, environ une semaine après le discours de Macron à Bastia, un discours au cours duquel le président français a rejeté la plupart des revendications des nationalistes, les étudiants ont montré leur mécontentement en partant en grève.
C’est dans ce sens que Paul Salort, syndicat des étudiants, confie à l’Agence France Presse (AFP) : «Nous sommes en grève pour montrer à l'État et au gouvernement que la jeunesse corse et le peuple corse en général restent mobilisés et déterminés.» En effet, depuis le 11 février 2018, Paul Salort et une dizaine d’étudiants observent une grève de la faim afin de forcer la main des dirigeants à épouser la cause des nationalistes. Les étudiants restent plus convaincus que les dirigeants nationalistes eux-mêmes, ils ne sont pas prêts à mâcher leurs mots nonobstant ce discours décourageant de leur président: « On ne va pas abandonner nos revendications simplement parce qu’Emmanuel Macron est venu nous faire un discours en disant que ça n’était pas possible.»
En outre de tous ceux-ci, il convient également de mentionner qu’une publication sur Facebook à provoquer une onde de choc chez les nationalistes. Il s’agit d’une publication injurieuse à l’encontre de la personnalité de Dominique Erignac, la veuve de Claude Erignac, le Maire Assassiné en Corse il y a vingt ans. Cette dame est accusée d’avoir des relations salles, du genre, de celles qui se passaient pendant la seconde guerre mondiale entre des Françaises et des soldats allemands.
Le parquet d’Ajaccio dit avoir ouvert les enquêtes afin de détecter l’auteur qui se cache derrière cette page Facebook. Mais, il convient de remarquer que ces propos n’ont pas laissé les nationalistes indifférents. C’est dans ce sens que le président de l'Assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni publie sur sa page Twitter : « Quel qu’en soit l’auteur, je n’en partage évidemment pour ma part ni la forme ni la teneur. Je rappelle que l’action politique que nous conduisons s’inscrit historiquement dans une démarche de respect des individus et des peuples. »
De son côté, Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse, s’est également prononcé là-dessus sur sa page Twitter : « Quel qu’en soit l’auteur, le contenu de ce texte, injurieux et profondément choquant, est inacceptable. Il est contraire à ce que nous sommes aux plans philosophique, éthique et politique. Il est également contraire d’une part à nos valeurs et principes, d’autre part à notre conception de l’histoire, de la société et de la vie publique. »
L’exemple Macron doit servir tous les chefs d’État. Quoi qu’il fasse, un professionnel d’un domaine et un novice ne sont jamais les mêmes. La recrudescence des manifestations actuellement en France relève en grande partie des discours tenus par le chef de l’État français pendant qu’il était encore en campagne présidentielle. Tout se passe comme s’il devient le fossoyeur de sa politique nationale. En effet, ces mouvements doivent lui donner à réfléchir et lui servir ainsi d’expériences puisque l’homme apprend de ses erreurs. Nos hommes politiques doivent veiller sur les discours qu’ils tiennent pour ne pas se faire piéger une fois au pouvoir.
Fousseni TOGOLA
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Afrique du Sud : bras de fer entre Jacob Zuma et les demandeurs de sa démission
Le président de l’Afrique du Sud est menacé par diverses accusations qui soulèvent contre lui une vague de manifestation lui demandant de démissionner. Ses camarades du parti multiplient les rencontres pour cela, afin de la sauvegarde de leur honneur. Mais, M. Zuma s’entête à vouloir, coute que coute, achever son mandat en 2019. Les rencontres négociatrices se multiplient avec l’entrée en jeu des partis d’opposition qui font une toute autre revendication plus noble, faire partir l’ANC.
Depuis un moment, l’ANC (Congrès National Africain) est accusé de violation contre la constitution dont l’auteur principal est le président actuel, Jacob Zuma. À cet effet, le vice-président du parti, Cyril Ramaphosa, a multiplié les rencontres avec M. Zuma au nom du parti pour demander sa démission, mais ce dernier n’est pas prêt à démissionner avant la fin de son mandat. Nonobstant tout cet entêtement, les membres du parti restent plus déterminants. Ce week-end, les membres de l’ANC n’étaient même plus visibles sur la scène alors qu’en principe, les événements du centenaire de Nelson Mandela se déroulaient. Cette absence aux grands événements s’explique par leur détermination à vouloir forcer la main de M. Zuma à démissionner. Ce lundi 12 février, les membres du parti s’étaient encore réunis à Pretoria afin de mettre en place des stratégies pour faire partir M. Zuma.
Cette décision sera difficile à prendre par ce dernier, car il reste conscient que c’est l’immunité présidentielle qui empêche la justice, pour le moment, de le poursuivre. Alors, une fois qu’il démissionnera, il sera interpellé par cette dernière pour trahison de la République.
Par ailleurs, pendant que les membres du parti s’acharnent à vouloir faire partir Zuma pour le faire succédé par son vice-président, Cyril Ramaphosa, les partis d’opposition reviennent à la barque ce lundi 12 février pour demander la dissolution du Parlement et l’organisation rapide des élections législatives afin de faire sortir le pays dans cet état de crise dans lequel l’ANC l’a fait sombré. C’est dans ce sens que le chef du principal parti d’opposition (Alliance Démocratique), Mmusi Maimane, s’est prononcé lors d’une conférence de presse organisée à ce sujet au Cap : « Nous devons avoir une dissolution du Parlement. »
Lors de cette même conférence, Kenneth Meshoe, chef du Parti démocratique chrétien africain (ACDP) a tenu à exprimer leur volonté de faire partir l’ANC du pouvoir et non pas seulement M.Zuma : « Il est important que le Parlement soit dissout et que nous recommencions de zéro. Parce que s'il est remplacé par son vice-président Cyril Ramaphosa, le même groupe de personnes qui défendent et protègent la corruption seront au pouvoir et nous allons continuer avec ce cycle de corruption. »
Cette situation en Sud-Afrique risque de se dégénérer en violence si des efforts ne sont pas rapidement déployés. Le parti au pouvoir et les partis d’opposition risquent d’entrer en conflit. Car les membres de l’ANC montrent leur volonté de forcer la main de Zuma à démissionner, alors que les partis d’opposition, eux, ils trouvent que ce n’est pas une question d’hommes, mais de parti, il faut que l’ANC quitte le pouvoir.
Tout ce bras de fer pourrait être évité si, et seulement si, Jacob Zuma acceptait de démissionner tout simplement. Il doit le faire s’il a l’amour de sa nation. Tout compte fait, il a intérêt à démissionner avant qu’il y ait un soulèvement populaire qui viendra mettre fin à son mandat comme ce fut le cas en Libye avec Kadhafi. Or, cette méthode ne fera que mettre le pays en retard. Alors, il doit se montrer raisonnable tout en sachant que le pouvoir n’est qu’une alternance et une alternance pacifique.
Fousseni TOGOLA
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Grande-Bretagne : Oxfam, une organisation humanitaire face à un scandale sexuel
Ces dernières années méritent d’être appelées « années de scandale sexuel » en Occident. De l’affaire Weinstein aux États unis à celle de Tariq Ramadan en France, l’affaire s’étend aux travailleurs d’organisations humanitaires comme Oxfam en Grande-Bretagne.
Certains travailleurs de Oxfam sont accusés d’utiliser des prostituées mineures en 2011 lors d’une mission de soutien à une catastrophe de tremblement de terre survenu en Haïti. En effet, au cours de cette mission, ces travailleurs auraient engagé des filles mineures dans leur chambre d’hôtel, des chambres payées par l’organisation.
Ce drame se passe dans un pays où la prostitution est condamnée par les lois. C’est la raison pour laquelle lorsque le fait a commencé à se dévoiler, l’ONG s’était lancée dans des enquêtes qui l’ont conduite à l’élaboration d’un rapport adressé à la commission caritative, c’est-à-dire l’organisation chargée du contrôle des organisations humanitaires. Dans ce rapport, nous pouvions lire que les travailleurs ont eu des « comportements sexuels inappropriés », des « faits d’intimidation », etc. ; mais aucune mention de crime sexuel à l’égard de mineurs, nous confie le quotidien britannique The Times. Suite à ce rapport, il y a eu immédiatement quatre licenciements pour fautes graves et trois démissions parmi lesquelles, le directeur de l’ONG. En conséquence, le gouvernement britannique décide d’arrêter avec tous ses financements dans cette ONG.
Ce scandale, bien vrai qu’ayant eu lieu depuis 2011, divise profondément cette organisation qui n’est pas n’importe laquelle, une organisation humanitaire qui se trouve en pleine violation des droits de l’homme et surtout ceux des enfants. Non seulement la prostitution est interdite en Haïti, mais pire avec des mineures. Comme ce monde est paradoxal ! Ceux qui sont censés défendre les normes sont ceux qui les violent. Au lieu de défendre le droit de ces mineures victimes de séisme, désarmées face à la pauvreté, à la famine, on leur propose des services sexuels. Ces genres de scandales sont ce qui est le plus fréquent même au Mali et surtout avec l’avènement des forces de la MINUSMA.