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Journée internationale du 6 février : Pour un combat sans précédent contre les mutilations génitales féminines
Publié le mercredi 14 fevrier 2018  |  Midi-Info
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Le Mali à l’instar de plusieurs pays, a commémoré la journée internationale du 6 février consacrée à la lutte contre les mutilations génitales. Pour marquer l’événement, le Mémorial Modibo Keita a servi de cadre à une cérémonie officielle placée sous la haute présidence de Soumeylou Boubeye Maiga, Premier ministre en présence de plusieurs autres personnalités. Le thème retenu pour cette 15eme édition est la consolidation de l’engagement politique des plus hautes autorités, afin d’éradiquer les violences basées sur le genre.





C’est au mémorial Modibo Keita dans la capitale malienne que se sont retrouvés, les acteurs engagés dans la lutte contre toutes formes de Violences basées sur le Genre. C’était le 6 février dernier sous le signe de la« tolérance zéro » aux mutilations génitales féminines/excision (MGF/E).

De sources officielles, le principal objectif de ladite journée est non seulement de contribuer à la consolidation de l’engagement politique national et mondial de haut niveau pour mettre fin aux violences, mais aussi de galvaniser l’action nationale, planifier des stratégies spécifiques pour renforcer le vaste mouvement pour éradiquer les mutilations génitales féminines à l’horizon 2030.

A la lecture du document remis la presse, il est évident que la journée du 6 février 2018 s’inscrit, sans nul doute, dans la continuité de la mise en œuvre des engagements et actions des plus hautes autorités du pays, de la société civile et des organismes de coopération pour mettre fin aux violences liées aux femmes et filles.

Une raison qui vaut son pesant d’or pour Mme Traoré Oumou Touré, ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille pour reconnaitre et louer les efforts entrepris en vue de mettre fin à la pratique des mutilations génitales féminines en l’occurrence l’excision.

Les chiffres

Dans son allocution, Madame la ministre s’est appuyée sur des chiffres pour justifier les performances obtenues grâce à un engagement sans relâche contre les mutilations.

« Six mille deux cent quatre-vingt-six (6286) interventions ont été renforcées ; trois cent quatre (304) structures dotées en matériels et équipements adéquats ; deux mille sept neuf (2709) déclarations publiques en faveur de l’abandon par les leaders religieux, traditionnels et les élus locaux ; soixante-dix-sept (77) villages ayant déclaré publiquement l’abandon de la pratique des MGF/E ; quarante programmes de développement économique, social et culturel ont intégré la lutte contre la pratique de l’excision ; quatre-vingt-dix (90) kits de prise en charge des complications liées au MGF/E ont été remis aux structures de santé ; quatre cent onze (411) agents de santé ont renforcé pour la prise en charge des victimes des MGF/E ; trois mille cinq cent cinquante-neuf (3559) filles et femmes ont été prises en charge et ont bénéficié de la réinsertion sociaux économiques à travers les activités génératrices de revenus », a-t-elle précisé.

Satisfaite, madame le ministre l’est. Mais l’autre paire de manche qu’elle n’a pas manqué de signaler, demeure pour sa part un goût inachevé en dépit des résultats fort appréciables au cours de l’année 2017. A preuve, l’actualité nationale se caractérise par une certaine exacerbation des actes de violences exécrables et indescriptibles liés au genre dans les familles, dans les lieux et de loisirs, dans les espaces scolaire et estudiantin », a-t-elle fait remarquer.

En tout état de cause, point besoin de rappeler que la paix, la réconciliation nationale et la cohésion sociale sont des vertus qui ne verront jamais le jour sous l’emprise de la violence.

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