Les acteurs du secteur de l’eau sont à Bamako jusqu’au 16 février pour le 19e congrès international et exposition de l’Association africaine de l’eau (AAE). L’événement biennal met l’accent particulier cette année sur l’assainissement en Afrique. Le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga a présidé l’ouverture des travaux lundi 12 février.
Les travaux du 19e congrès international et exposition de l’Association africaine de l’eau (AAE) ont été lancés lundi 12 février à Bamako, la ville hôte qui abrite l’événement. Y ont répondu présents les ministres africains en charge des secteurs de l’eau et d’assainissement des pays du Benin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Malawi, du Niger, du Sénégal et de la Tanzanie. Aussi les professionnels de ces domaines d’Afrique ainsi que les partenaires et experts internationaux.
En Afrique, l’accès à l’assainissement reste encore un luxe pour la population. Pour la première fois, le congrès de l’AEE se penche sur l’assainissement.
Pour le président de l’AAE, Abderrahim El Hafidi, la rencontre va mettre en exergue toutes ses facettes le secteur de l’assainissement. Sur l’aspect technique, du financement durable et de son cadre institutionnel propice au développement rapide de l’assainissement dans le continent.
Outre, le congrès va faire le point sur des expériences des pays et organismes participants, dont le Mali sur les problématiques de l’accélération de l’accès à l’eau potable dans un contexte particulier du changement climatique.
A travers ce congrès, l’AAE veut confirmer selon président son engagement dans la lutte contre le changement climatique. « Ces changements vont exacerber sur les défis liés à la sécurité hybride et énergétique », a prévenu Abderrahim El Hafidi. Et d’ajouter que le congrès va renforcer les synergies entre les agendas internationaux de l’eau et du climat.
Pour le président du Conseil mondial de l’eau, Loïc Fauchon, la solidité de la maison l’eau repose sur une connaissance plus partagée, des financements adaptés, et une gouvernance acceptée. « C’est la maîtrise de ces trois piliers qui permettront d’améliorer la productivité de chaque cube d’eau pour produire mieux et consommer moyen », a-t-il dit.
Le président du congrès, Boubacar Kane, président de la Somagep, dans son intervention a fait aperçu sur la participation et l’implication des jeunes dans les segments d’activités des deux sociétés en charge de l’eau au Mali. Selon lui, 74 % de l’effectif est jeune.
Le 19e congrès précède les 78e assises du conseil scientifique et technique de l’Association africaine de l’eau, tenues à Bamako en novembre dernier.
L’AAE regroupe plus de 80 organismes, membres actifs, chargés de services publics d’eau potable et d’assainissement issus de 40 pays africains et plus de 50 membres affiliés, sociétés et institutions, provenant de l’ensemble des continents.
Kadiatou Mouyi Doumbia