Appuyer la formation et le financement des commerçants détaillants afin de les sortir du secteur informel, tel est l’objectif visé par le gouvernement à travers le ministère de l’Industrie et du Commerce. Le ministre Abdoul Karim Konaté a ainsi procédé au lancement de la 3ème phase du projet en présence du comité de pilotage. C’était dans la salle de conférence du dit ministère, le 02 mai 2013.
Abdel Kader Konaté, ministre du Commerce et de l’industrie
Dans le cadre stratégique de lutte pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté, le gouvernement a créé, à travers le ministère du Commerce et de l’Industrie, une initiative appelée PACD, a indiqué le ministre Abdoul Karim Konaté. Ce projet démarré en 2005 est à sa troisième phase. Selon lui, la première phase (2005-2008) a été de 3 950 412 000 FCFA. Cette phase a permis la création de dix huit CGA, la formalisation des activités de 3 600 commerçants détaillants et leur formation en comptabilité simplifiée. Le taux de remboursement des prêts octroyés a été de 62%. La deuxième phase (2009-2011) avec une extension sur l’année 2012 dont le coût s’est élevé à 5 milliards s’est inscrite dans la consolidation des acquis de la première phase du projet. Cette deuxième phase a permis la consolidation des activités de 4 769 commerçants détaillants et leur formation en comptabilité simplifiée, en gestion des stocks et en fiscalité. Et, 987 commerçants détaillants ont été financés à hauteur de 246 800 000 FCFA. Le montant recouvré a atteint le taux de 72, 34%. Il a permis également la sensibilisation des commerçants détaillants de 89 marchés sur les bonnes pratiques en matière d’hygiène des aliments et des lieux de vente ; la distribution de 19000 sacs de paniers biodégradables dans les marchés et dans les ménages ; l’installation de 2821 étals dans les marchés. Ce qui a été encouragent selon le ministre, c’est que le projet a contribué à l’amélioration des recettes fiscales relatives à la patente-vignette qui sont passées de 1. 663.971. 813 FCFA en 2005 à 2. 493. 831. 653 FCFA en 2011 soit un taux de croissance d’environ 50%. Cependant, il a relevé des insuffisances dues à la réticence de certaines Banques à accorder des prêts, la faible implication des responsables des centres de gestion Agrées (CGA) dans le processus de suivi du remboursement des prêts ; l’absence d’un tarif unique négocié pour les frais de dossiers des banques. Adopté en conseil des ministres le 27 février 2013, pour la période 2013-2015, le ministre dira que le coût de la troisième phase s’élève à 4 895 000 000 FCFA. Cette opération qui cadre avec les objectifs visés par la feuille de route concernera plus de 1000 vendeurs et vendeuses de produits de première nécessité dans les régions touchées, a conclu le ministre.
Fakara FAINKE.