La navette se coince entre les fils de la chaîne du métier à tisser des tisserands en commune VI du district de Bamako. Le secrétaire général de la section et le président de la jeunesse, respectivement Moussa Guindo et Moussa Tembely, sont désavoués par les structures de base. Lesquelles dénoncent leur mauvais management.
Le parti au pouvoir, le Rassemblement pour le Mali (RPM), traverse une passe difficile en commune VI. Tout a commencé en 2015 lors de la désignation du porte-étendard du parti aux élections communales.
Aux dires de leurs détracteurs, le secrétaire général de la section et le président de la jeunesse Moussa Guindo et Mamadou Tembely ont imposé un candidat défaitiste, en l’occurrence Baba Sanou. Malgré l’opposition d’une frange importante de la base, les responsables n’ont pas fait marche arrière.
«C’est pourquoi nous avons été battus dans les urnes. Se fondant sur le choix de candidats peu crédibles de par leur gestion à la mairie, les citoyens ont tout simplement boudé le parti au pouvoir. En réalité, on n’a pas été à la hauteur lors des élections de proximité», déplore un militant.
Tirant les leçons des contre-performances du parti dans la plus grande commune de Bamako, un groupe de jeunes dirigé par Mohamed Dagnoko s’est engagé dans un projet d’unification de toutes les sous-sections du parti. «La majorité des membres de la section des jeunes réclame un changement. Ça ne va pas. Depuis des années, nous sommes en train de nous battre. Sans succès. Moussa Guindo est un secrétaire général qui ne gagne pas. On n’a pas gagné les communales à cause de lui. Même les structures de base ne sont pas animées encore moins les réunions statutaires», témoigne un autre militant.
Pour une issue consensuelle, le directoire de la section a organisé dimanche 11 février 2018 une conférence de section, au Stade du 26 Mars. Espace censé être rassembleur, cette conférence a été entachée par des problèmes de représentativité des délégués de toutes les sous-sections, reléguant au second plan les questions de consensus.
Dans la salle de conférence de l’Institut national de la jeunesse et des sports, des jeunes du RPM en commune VI s’étaient retrouvés et avaient donc boudé la rencontre qui se tenait au Stade du 26 Mars. Sur les pancartes, ces jeunes ont clairement exprimé : «tout sauf Tembely et Moussa Guindo». Ce qui a créé une vive tension entre les militants, obligeant les responsables d’interdire la présence des hommes de médias dans la salle.
«Les divergences de vue ont pris le dessus sur le climat social. Nous sommes divisés par des responsables. Nous ne voulons plus notre secrétaire général. Parce qu’il est incompétent. Tout sauf Tembely», peste un militant.
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