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Le ministre en charge du désenclavement à propos de la reprise du train voyageur : « Le train a sifflé de nouveau et n’arrêtera plus de siffler »
Publié le jeudi 15 fevrier 2018  |  Le 22 Septembre
Manifestation
© aBamako.com par Androuicha
Manifestation de joie des populations riveraines du rail à la reprise du trafic voyageur Bamako-Kayes
Toukoto, le 12 février 2018. Les populations riveraines du rail sur le trajet ferroviaire de Dakar-Kayes à l`instar de celles de Toukoto, ont manifesté à l`endroit du ministre des Transports et du Désenclavement, tout leur bonheur vis-à-vis de la reprise du transport des passagers.
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La reprise du train voyageur Bamako-Kayes est une promesse présidentielle, inscrite dans le Programme d’urgences présidentielles. A la tête d’une forte délégation, composée des membres de son cabinet (Magassouba, Cissé, Maiga et bien d’autres), de l’honorable Oumar Traoré alias Gaucher de Goundam (invité spécial), des responsables de Dakar-Bamako Ferroviaire (le sénégalais Joseph Gabriel Sambou, administrateur, Djibril Naman Keïta, responsable administratif et financier, Sory Sambou Diakité, responsable des transports et du matériel, Amadou Cissé, responsable des infrastructures et Alassane N’Diaye, chef service voyageur), le tout nouveau ministre en charge des Transports et du Désenclavement, Moulaye Ahmed Boubacar, connu sous le nom de Baba Moulaye Haïdara, s’est rendu le lundi 12 février à Kayes. Il était accompagné d’une trentaine de journalistes, des membres de l’association « le Collectif, sauvons les rails et des partenaires sociaux.





Ce voyage inaugural dans le train passager, arrêté depuis 2009, était très attendu par les populations qui vivent tout au long des rails. Le ministre était donc parti pour honorer une promesse présidentielle, inscrite dans le Programme d’urgences présidentielles. Selon lui, IBK l’a dit, IBK l’a fait.

Ayant quitté à Bamako aux environs de 8h ce lundi, le train voyageur, avec une dizaine de voitures, n’est arrivé dans la capitale des rails que le mardi à 5h du matin. Et pour cause : tout au long du parcours (une dizaine d’arrêts), les populations sont sorties massivement pour chanter, danser, boire et manger par endroits. C’était une véritable fête, l’allégresse et souvent des fortes émotions, comme ce vieux de 73 ans, Tiémogo Traoré qui s’est exclamé : « Alhamdoulilahi, avant de mourir, j’ai vu le train voyageur siffler de nouveau à Néguela. Que Dieu soit loué ! Que Dieu accompagne IBK ! On ne s’y attendait pas, Allhamdoulilahi, le train est là ». A peine cette phrase terminée, il est tombé en sanglots.

63 ans révolus, Aissata Cissé, commerçante de son état explique : « un train voyageur vaut mieux que le passage de 100 véhicules. Nos activités sont au point mort. IBK a fait reprendre le trajet du train voyageur, il faudrait que cela puisse continuer, qu’on renforce l’existant ». Même son de cloche chez ce sexagénaire, Issa Traoré « Les rails sont pour nous, ce que le Nil représente pour l’Egypte ».

A Diamou, Sebekoro, Tokoto, Oualiya, Néma la même effervescence des populations : chants et danses, louanges à la gloire d’IBK, bénédictions pour les dirigeants et pour que plus jamais le train voyageur ne s’arrête. La joie était visible sur les visages des habitants. Au même moment, certains se bousculaient pour chercher de la place dans une des dix voitures pour les destinations prochaines.

A Kita, un groupe de femmes a dansé le « Moroba Yassa ». Plus loin, d’autres scandaient et dansaient : « Figné gnouma ni Borami » (d’où vient ce beau vent).

A 70 km, avant Kayes, le ministre Baba Moulaye a tenu dans la voiture des journalistes une conférence de presse. Très engagé et enthousiaste, il a déclaré avec conviction : « Le train a sifflé de nouveau, il ne s’arrêtera plus ». Avant d’ajouter que : « le désenclavement fait partie des priorités d’IBK. C’est un homme de parole, il l’a dit, il l’a fait. Nous souhaitons que la presse rende compte de ce qu’il a vu et entendu, en toute liberté, qu’elle soit témoin de l’atmosphère que le retour du train voyageur crée tout au long du parcours ».

Le ministre a rappelé également que le chemin de fer qui relie le Sénégal et le Mali est actuellement en pleine phase de restructuration, ce qui conduira à un nouveau schéma institutionnel. Il s’agit de la création d’une société de patrimoine dans chaque Etat, une société privée pour l’exploitation, et un comité de régulation. Avec la fin de la concession en mars 2016, la continuité de l’activité ferroviaire est confiée à la nouvelle société : Dakar-Bamako Ferroviaire (DBF). L’effectif au 31 décembre était de 1153 agents dont 523 au Mali et 630 au Sénégal.

Avec un retard de 6 mois, pour chômage technique, les salariés maliens ont déjà touché un mois et le reliquat sera payé, assure le ministre Baba Moulaye Haïdara. Il a prôné, comme méthode de travail, le dialogue, la concertation, la bonne gestion de toutes les ressources, la sauvegarde du patrimoine de la société, à travers la maintenance, le civisme, en attendant qu’il soit renforcé par les deux états.

Arrivé à 5h du matin à Kayes, ce mardi 13 février, le ministre et sa délégation ont trouvé une grande foule sur place, avec des chants et danses ainsi que des griots qui chantaient le bienfait du train voyageur. L’association « Voix du peuple » était visible sur place, avec ses banderoles et dirigeants, très fiers du retour du train voyageur pour le grand bonheur des populations des rails.

Elhadj Chahana Takiou
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