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Congrès de l’Association Africaine de l’Eau à Bamako : Près de 1500 acteurs de l’eau et de l’assainissement en conclave
Publié le vendredi 16 fevrier 2018  |  Le Tjikan
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Le 19ème congrès de l’Association Africaine de l’Eau (AAE) s’est officiellement ouvert le 12 février 2018 à l’Hôtel de l’Amitié sur le thème : « Accélérer l’accès à l’assainissement et à l’eau pour tous en Afrique, face aux défis du changement climatique ». Ainsi, jusqu’au 16 février, Bamako sera la capitale de l’eau et de l’assainissement.

La rencontre regroupe près de 1500 participants venant du continent africain et d’ailleurs, autour des questions relatives à la gestion de l’eau et à la protection de l’environnement, à travers l’assainissement et la lutte contre la défécation à l’air libre.



Après le mot de bienvenue du représentant du maire de la Commune II du District de Bamako, le Directeur Général de la Société Malienne de Gestion de l’Eau Potable (SOMAGEP-SA) et Président du Congrès, Monsieur Boubacar Kane, a rappelé que le thème est d’actualité. « Plusieurs études ont démontré que le changement climatique a un impact négatif sur les ressources en eau », a-t-il ajouté. Il a également précisé que selon une étude de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), plus de 600 millions de personnes dont la moitié en Afrique Subsaharienne, n’ont pas accès à l’eau potable. « 4,4 milliards de personnes, soit 60% de la population mondiale ne reçoivent pas un cadre d’assainissement adéquat », a-t-il souligné.

Selon Abdarrahim El Hafic, président de l’AAE, le thème de ce 19ème congrès doit être traité selon une vision africaine sur le changement climatique afin de garantir un meilleur accès à l’eau potable. « L’impact du changement climatique sur l’eau se manifeste sur la dégradation des ressources en eau. 4,4 milliards de personnes dont 7 millions en Afrique n’ont pas accès à un service d’assainissement de qualité », a-t-il souligné. Il a enfin ajouté que ce congrès permet de renforcer les capacités des acteurs en charge de la gestion de l’eau et de l’assainissement afin d’améliorer le secteur.

Un défi majeur pour le continent africain

Pour le ministre malien de l’Energie et de l’Eau, Malick Alhousseini, ce 19ème congrès de l’Association Africaine de l’Eau sera marqué par des rencontres de haut niveau, pour faire le point des expériences des pays et organismes participants, ainsi que celles du Mali, sur les problématiques de l’accélération de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, dans un contexte de changement climatique. « L’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène reste un défi majeur pour le continent africain. Selon la Banque Mondiale, en 2016, environ 26,7% de la population en Afrique n’avait pas accès à l’eau potable et le manque d’assainissement s’avère un problème de santé publique, aussi préoccupant que le paludisme et la diarrhée dont il est responsable en partie. Or, l’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène, source de santé, d’épanouissement, de dignité humaine tout court, devrait aider nos économies à croître plus rapidement », a-t-il souligné.

Selon le ministre, les impacts du changement climatique sont particulièrement forts et même drastiques à certains endroits d’Afrique, surtout en relation avec la disponibilité de l’eau. « Au Mali, depuis quelques années, nous subissons les effets néfastes du changement climatique. Plusieurs secteurs, notamment l’eau et l’assainissement, se trouvent ainsi concernés par les impacts de ce phénomène avec des incidences significatives sur les économies et sur la sécurité alimentaire », a-t-il déclaré.

Malick Alhousseini a également rappelé que le Mali recèle d’importantes ressources en eau, tant de surface que souterraines. « S’agissant des eaux de surface, les pluies apportent environ 350 milliards de m3 d’eau par an. Le réseau hydrographique, constitué des fleuves Niger, Sénégal et leurs affluents, ainsi que la Volta, drainent entre 60 et 110 milliards de m3 d’eau par an », a-t-il précisé. Le ministre a aussi ajouté que « Les eaux de surface non pérennes, emmagasinées dans des sites naturels, sont estimées à environ 15 milliards de mètres cube. Quant aux ressources en eaux souterraines, elles sont estimées à 2700 milliards de mètres cube, avec un taux annuel de renouvellement de 66 milliards de mètres cube, représentant la portion d’alimentation en eau potable des populations ».

Des avancées pour le Mali

Comme solution, le ministre a rappelé le projet de Station d’eau de Kabala dont le reste des travaux devra durer 24 mois avec un total d’environ 30 milliards de francs CFA, financés par le Gouvernement du Mali avec l’appui de la Banque Africaine de Développement. « Ce projet permettra, dans sa première phase (2017-2021), de traiter un volume d’eaux usées de 600 m3 par jour, soit 42 tonnes de matières sèches, pour assurer l’assainissement d’une proportion significative de la population de Bamako. Lors des deux prochaines phases du projet (2022-2026) et (2027-2032), le système évoluera progressivement vers la construction de réseaux d’eaux usées et de stations d’épuration affiliées ».

A l’ouverture des travaux du congrès, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, a laissé entendre que « L’accès à l’eau potable et à l’assainissement de qualité, c’est le minimum social que le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, a décidé d’offrir à la population ». Pour mettre en œuvre le Programme présidentiel d’urgences sociales relatif à l’accès à l’eau potable, le Premier ministre a déclaré que 109 544 branchements ont été réalisés dans plusieurs localités du pays et le programme va se poursuivre avec 200 000 autres branchements. Cela, jusqu’en 2020.

Ousmane Ballo
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