PolitiqueLe premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga à Mopti : Une batterie de mesures conférant à l’Etat le contrôle de chaque centimètre carré du pays
Restaurer la paix sur l’ensemble du territoire et assurer aux populations la quiétude indispensable leur permettant de vaguer à leurs occupations est la première des priorités de la feuille de route assignée au gouvernement dirigée par le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga. A la tête d’une importante délégation de 7 ministres et quinze députés, SBM était dimanche à Mopti pour échanger avec les autorités administratives politiques et militaires en vue d’évaluer les mesures sécuritaires mis en place pour assurer davantage la quiétude des populations.
Pour ce voyage dans la Venise malienne, le Premier ministre était accompagné des ministres de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Mohamed Ag Erlaf) de la Sécurité et de la Protection civile (le général Salif Traoré), de la Réconciliation nationale (Mohamed El Moctar), de l’Education nationale (Housseini Amion Guindo) de l’Elevage et de la Pêche (Mme Kane Rokia Maguiraga), de la Justice (Hamidou Younoussa Maïga) et du ministre/commissaire à la Sécurité alimentaire (Oumar Ibrahim Touré).
Ce qui dénote de tout l’intérêt que le gouvernement accorde à la question sécuritaire, notamment dans le Centre du pays. L’objectif était d’inspecter et d’évaluer le dispositif sécuritaire mise en place. Dans le but de donner une réponse opérationnelle à la dégradation de la situation sécuritaire dans cette partie du pays, le gouvernement avait mis en application le Plan intégré de sécurité pour le Centre et le Nord du pays.
En plus de ce plan, la hiérarchie militaire avait mis en application, le 1er février 2018, l’interdiction de circulation des engins à deux roues et des pick-up dans plusieurs localités de la région de Mopti. Le déplacement du Premier ministre entrait dans le cadre d’une première évaluation de ces mesures sécuritaires.
Sur place, SBM a échangé avec les autorités civiles et militaires, régionales ainsi que l’Etat-major opérationnel du G5-Sahel. En marge du volet militaire, le Premier ministre, chef du gouvernement, a rencontré les autorités scolaires de Mopti auxquelles il a remis 10 000 kits scolaires. M. Maïga a aussi remis aux organisations féminines des motos-pompes et des plateformes multifonctionnelles.
“Autant nous sommes déterminés à combattre et neutraliser ces lâches qui tuent des gens pour prendre leurs femmes, autant nous sommes aussi ouvert au dialogues”, a lancé le Premier Ministre.
Le dialogue avec tous les fils
Le PM a promis que le dialogue sera ouvert avec tous les fils du pays si cela doit conduire à la paix. “Bientôt, nous entamerons le dialogue avec tous les fils du pays qui renoncent à la violence et à s’insérer dans les activités légales”, dira-t-il. Selon lui, le gouvernement est disposé à intégrer les écoles coraniques dans le système public pour corriger les disparités et les discriminations. Déjà, il a souligné que les 132 écoles coraniques de Douentza seront transformées en écoles publiques, conformément au programme présidentiel d’urgence.
A Mopti, Soumeylou Boubèye Maiga a promis la nomination très prochaine des sous-préfets partout où cela se doit avant d’engager un combat farouche contre ces lâches.
“Nous les traquerons partout jusqu’à mettre la main sur chacun d’eux un à un. C’est le moment où chacun doit choisir son camp. Le combat sera mené sans ambiguïté”, a-t-il laissé entendre. Il a soutenu que le gouvernement a élaboré le Plan intégré pour la sécurisation du centre pour assurer la quiétude des populations. Tous les moyens seront mis en œuvre pour qu’un “centimètre carré n’échappe au contrôle du pays”, a insisté le PM. Pour cela, poursuivra-t-il, “l’Etat va déployer progressivement les forces nécessaires avec toute la logistique qu’il faut”. “Nous ferons tout ce qui est de notre devoir et de notre pouvoir, mais nous combattrons tous ceux qui nous combattent. Autant, nous sommes déterminés à combattre et neutraliser ces lâches qui tuent des gens pour prendre leur femme, autant nous sommes aussi ouvert au dialogues”, a-t-il prévenu.