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Le directeur général de la SOMAGEP-SA met en garde : “Il est déconseillé de consommer l’eau en sachet plastique, car aucune de ces sociétés n’a le certificat de salubrité”
Publié le samedi 17 fevrier 2018  |  Aujourd`hui
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En prélude au 19e congrès d’Association africaine de l’eau (AAE), le président du congrès et directeur général de la Société malienne de la gestion de l’eau potable (Somagep), Boubacar Kane a organisé, le jeudi 8 février, dans la salle de conférence de la Société malienne de patrimoine de l’eau potable (Somapep), une conférence de presse pour annoncer les couleurs de l’événement. Il a surtout alerté les consommateurs sur le danger de l’eau vendu dans les sachets plastiques dont les promoteurs ne disposent d’aucune autorisation de mise en vente.

Sur la qualité de l’eau distribuée par les sociétés de gestion de l’eau potable, le président du congrès est formel : “Le Mali respecte toutes les normes de potabilité édictées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Nous effectuons des milliers de tests par an. L’eau est le produit alimentaire le plus contrôlé. Les services publics de distribution d’eau sont soumis aux exigences des différentes structures de contrôle. Cependant, les eaux dans les sachets plastiques ne sont soumises à aucun contrôle. Ainsi, il est déconseillé de consommer l’eau des sachets plastiques, car aucune de ces sociétés n’a le certificat de salubrité”.



En ce qui concerne le taux d’accès à l’eau potable, il a indiqué que 65 % des Maliens ont accès à l’eau potable. “La cible, c’est de fournir de l’eau potable à tout le monde à l’horizon 2030 conformément aux Objectifs du Millénaire pour le développement durable (OMDD)”. Le projet de Kabala, selon lui, va booster la production et la distribution d’eau potable au Mali. Ainsi, le taux d’accès à l’eau va attendre les 95 %.

Créée en février 1980, l’AAE regroupe plus de 80 organismes chargés des services publics d’eau potable et d’assainissement issus de 40 pays africains et plus de 50 membres affiliés. Elle réunit tous les deux ans les professionnels africains des secteurs de l’eau et de l’assainissement ainsi que des partenaires et experts internationaux pour proposer des solutions innovantes aux problèmes liés à l’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement en Afrique.

A en croire le président du congrès, l’organisation de cette activité est un challenge d’Etat conformément au programme présidentiel à travers lequel la Somapep-SA, la Somagep-SA et l’Angesem sous la tutelle des ministères de l’Energie et de l’Eau ; de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable confirmeront leur volonté de faire du Mali un modèle de management dans le secteur de l’eau et de l’assainissement en Afrique.

De même, dira M. Kane, il s’agit de mettre en exergue leurs savoir-faire et leurs acquis en matière de production, de transport et distribution d’eau potable. “L’objectif est d’insuffler une dynamique résolument moderne dans le secteur malien de l’eau potable et de l’assainissement”, a-t-il précisé.

La présidence de l’association est tournante par zone d’Afrique et actuellement elle est assurée par le Maroc. “Plusieurs panels sur les questions liées à l’accès et à la gestion de l’eau seront animés par des experts maliens et étrangers. Aussi, le forum des maires, le forum des femmes et celui des jeunes pour ainsi débattre et déterminer le rôle et la responsabilité de chaque couche dans les politiques de l’accès à l’eau et à l’assainissement. A ce titre, plus de 1500 congressistes sont attendus pour cette assise”, a laissé entendre M. Kane.

En réponse à la question relative à la pertinence du thème, le conférencier dira que le changement climatique est une préoccupation mondiale. Selon lui, bien que l’Afrique contribue moins au réchauffement climatique, elle est frappée de plein fouet par les effets du changement climatique. “Le thème colle à la réalité, car les effets du changement climatique vont que l’hydraulicité des fleuves africains s’est considérablement réduite. Et, cela a de graves conséquences sur l’alimentation des populations en eau ainsi que l’agriculture”, a-t-il renchéri.

Boubacar Païtao

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