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Déploiement de forces des Nations-Unies au Mali : La solution à l’incapacité de la MISMA
Publié le lundi 6 mai 2013  |  Le 26 Mars


© aBamako.com par A.S
Cérémonie de décoration des militaires tombés aux champs d`honneur
Bamako, le 25 avril 2013 à la base militaire. Le chef de l`Etat par intérim Dioncounda Traoré a décoré à titre posthume les militaires maliens tombés sur les champs de bataille


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« La Résolution 2100 du Conseil de Sécurité de l’ONU adoptée le 25 avril dernier et autorisant le déploiement de 12.600 Casques-Bleus pour stabiliser le nord du Mali dépossède l’Union africaine (UA) de certaines de ses prérogatives » déclarait la première responsable de la première institution africaine Madame Dlamini Zuma après cette adoption.
Mais que veut-on, puisque l’incapacité de la MISMA à gérer la situation au Mali est irréfutable ?

Cette résolution de l’ONU retire en effet certaines attributions de l’UA et les transfère à l’ONU. L’organisation panafricaine travaillera donc avec l’instance des Nations-Unies à la mise en oeuvre de la résolution qui prévoit qu’une Mission intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) prenne le relais de l’actuelle Force panafricaine au Mali (Misma).

Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA (PSC) avait déjà déploré dans un communiqué que « l’Afrique n’ait pas été consultée de façon appropriée dans le processus de consultation et de rédaction » de la résolution de l’ONU.

« Cette situation n’est pas en accord avec le principe de partenariat que l’UA et les Nations-Unies s’efforcent de promouvoir depuis de nombreuses années », souligne le communiqué.

Selon la résolution de l’ONU, la Minusma sera déployée effectivement le 1er juillet prochain, si les conditions de sécurité le permettent, et pour une période initiale de 12 mois et comprendra au maximum 11.200 militaires et 1.440 policiers.

L’armée française, intervenue en janvier au Mali à la demande des autorités de la Transition pour repousser des groupes Jihadistes fonçant plus vers le sud du pays, entend se retirer progressivement. D’ici fin 2013, environ 3.000 sur ses 4.000 soldats actuellement déployés regagneront la France.

A noter que l’ossature de la future défunte MISMA est constituée de quelque 4.300 soldats de pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) auxquels s’ajoutent 2.000 soldats tchadiens.

Seuls les soldats français et tchadiens ont jusqu’ici participé aux opérations de combat en première ligne contre les jihadistes.

Il importe de souligner que l’ONU a décidé de puiser une grande partie de sa force dans le contingent de la MISMA, mais bien entendu, cette force sera mieux équipée et probablement reformée par la présence d’autres troupes.

Pour rappel, au tout début de l’envahissement du territoire malien par les terroristes et jihadistes sans foi ni loi et face à l’impuissance des forces armées maliennes d’y faire face, les dirigeants de l’UA avaient décidé de venir en aide au Mali en envoyant des troupes. Mais l’envoi de ces troupes dites de la MISMA c’est transformé en une course de caméléon qui ne disait pas nom. Ainsi, l’avancée des troupes terroristes a été stoppée non pas par les troupes de la MISMA, mais par les Forces Armées Maliennes soutenues par les forces de l’Opération Serval.

Déployées sur le territoire malien, les troupes de la MISMA ne sont jusque là pas sur le théâtre des opérations à proprement dites, car, elles ont été cantonnées dans des zones peu belliqueuses.

Un haut responsable du Pentagone dénonçait il ya quelques semaines l’incapacité des armées africaines et notamment celles de l’Afrique subsaharienne en mission au Mali à se mobiliser rapidement et défendre l’intégrité territoriale de leur pays respectif.

La plupart des armées africaines manquent de moyens et de professionnalisme et sont surtout gangrénées comme les autres structures des pays du continent par le phénomène de la corruption.

Le constat est que, si les troupes de la MISMA étaient capables et avaient agi très tôt, la France et le Tchad n’auraient pas fait le travail à leur place.

Pour cause, depuis le début du conflit au Mali, les dirigeants de l’UA ou de la CEDEAO n’ont brillé que par des réunions, des sommets et résolutions qui n’accouchaient que de souris. Ainsi, pour la reconquête du territoire malien, les troupes de la MISMA ne sont venues qu’après la bataille.

Dieudonné Tembely

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