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Edito : L’accompagnement politique n’est pas une camisole de force
Publié le samedi 17 fevrier 2018  |  Carrefour
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La politique est comme une confrérie des chasseurs. L’homme politique est comme un chasseur. Il faut aimer la chasse pour être un chasseur. Ce n’est pas les flatteries de quelqu’un d’autre qui peuvent faire de toi un chasseur. C’est exactement la même chose en politique, tellement elle n’est pas un fleuve tranquille. Il y a des clivages dans l’arène politique. Pour que l’atmosphère soit paisible, il faudra que les clivages se respectent dans la compétition. Nous pouvons cheminer pendant des années ensemble, cela ne voudrait pas dire que les libertés de s’exprimer, de penser, d’analyser, de critiquer, de sortir, de rentrer ont été achetées. Non ! En politique, aucun parti politique ne se marie à un autre définitivement, le divorce est toujours possible. D’ailleurs dans l’arène politique, c’est le concubinage qui est le plus fréquent comme relation entre les partis politiques.

En 2001, c’est le clan CMDT appuyé par Alpha Oumar KONARE qui a fait partir IBK de la présidence de l’ADEMA. Ce n’est pas ce même Alpha qui a fait partir Feu Mamadou Lamine TRAORE de la vice-présidence de l’ADEMA pour faire venir IBK ? Le COPPO dans toute sa puissance a rendu la vie difficile à Alpha et à IBK jusqu’à ce qu’Alpha ait eu envie de démissionner. Où se trouve le COPPO aujourd’hui ? Les partis « Copposants » qui le composaient ont tous soutenu en 2002, IBK, le candidat du RPM qui avait d’ailleurs passé au premier tour avec 52,04% contre ATT. Ils ont cheminé avec IBK de 2002 à 2007 à l’Assemblée Nationale.



Après, ils se sont retrouvés en alliance avec ATT contre IBK en 2007. En 2013, chacun de ces partis avait son candidat au premier tour de l’élection présidentielle. Ils ont fini par se retrouver au deuxième tour pour donner une nette victoire à IBK. Ce n’est pas parce que le parti a des ministres dans le gouvernement qu’on ne doit pas présenter de candidat à l’élection présidentielle. Le président du Haut Conseil Islamique a dit il y a quelques semaines que le pays va droit au mur et que le pays est sur le même chemin qui a fait disloquer la Somalie. Cela voudrait-il signifier que lui aussi en tant que premier soutien d’IBK a bien goutté à la sauce et a dit à la fin qu’elle n’en valait pas la peine ? Et pourtant le président du HCIM et Me Mountaga TALL sont tous des maitres. Pourquoi donc, concernant les critiques de ce dernier, il n’y a pas eu d’injures ? Cela veut-t-il dire qu’il y a deux poids et deux mesures ?Les hommes politiques maliens font-ils réellement de la politique pour l’émancipation du peuple ou pour leur tube digestif ? Peuvent-ils se référer sur la politique française un tant soit peu ? Où est donc le mal, si certains partis responsables de la convention de la majorité veulent respecter le jeu démocratique, afin de ne pas tricher avec le peuple qui leur octroie chaque année un financement public. Sachons que ce financement est donné pour éduquer les militantes et les militants au jeu démocratique. Aller à l’encontre de ce principe, c’est détourner l’argent du peuple de son objectif initial. Que chaque parti présente un candidat à l’élection présidentielle dès le premier tour est l’idéal voir un atout pour notre démocratie qui est encore adolescente. Donc comprenons que l’accompagnement en politique n’est pas une camisole de force. Maitre TALL peut sortir quand il veut, il peut rentrer quand il veut. Merci Maître pour nous avoir apporté la démocratie en 1991, en tant qu’un des premiers acteurs de son avènement. Maître vous méritiez le Djandjo car vous êtes un lion car à l’époque vous avez tenu tête au lion quand les rats et les ratons se cachaient dans les trous.

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