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Editorial : Le roi doit abdiquer
Publié le lundi 19 fevrier 2018  |  Azalaï-Express
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5 ans après son élection avec tam-tams et trompettes, rares sont ceux aujourd’hui qui veulent s’afficher avec le président IBK en ce jour. Même au sein de sa famille politique, le soutien des uns et des autres, est sur le bout des lèvres. Aujourd’hui, force est de reconnaitre que l’homme providentiel, le messie de 2013, a failli sur tous les plans. Il est difficile sinon très difficiles de se jeter à l’eau pour tenter de défendre un bilan inexistant à son actif.





De son élection à nos jours, IBK n’a cessé de surprendre les Maliens et de la façon la plus désagréable. De scandales en scandales et de bavures en bavures, le spectacle quotidien est gratuit. Bilan, il n’en a pas car, le roi n’avait pas de programme concret. D’où après mille tâtonnements l’initiation d’un programme d’urgences sociales en fin de mandat. A-t-on besoin d’un tel programme d’urgences lorsqu’on est supposé avoir un programme ? Une première dans l’histoire et dans le monde.

IBK, roi de Sébénicoro, a essayé 5 Premiers ministres et plusieurs gouvernements sans être jamais parvenu à stabiliser le pays. Ses promesses mirobolantes ayant fait de lui le faiseur de miracles se sont toutes avérées des purs leurres. Comme quoi, entre le discours harangueur de foule et la nature de l’homme, il y a eu erreur sur la marchandise. Nancouma Keïta, cadre et fidèle proche de l’homme providentiel de 2013, le résume mieux. « Nous avons tellement bien vendu notre candidat qu’il est devenu un messie aux yeux des hommes », rapporte t-il, en 2015, lors d’une conférence où il a promis lui-même « l’enfer » à la presse.

Comme une peste, la foule immense de soutiens et de fidèles a déserté la cour de Sébénicoro. Ne se souciant presque de rien, car déconnecté des réalités du Malien lambda, le roi sans souci parcourt le monde et vit dans un luxe insolent digne d’un monarque pourtant dans un pays où ses concitoyens mangent à peine à leur faim. Pendant ce temps, d’aucuns gavent à la bourgeoisie, sirotent le meilleur breuvage d’Alsace et écoutent les plus virtuoses de la musique mandingue.

Sans se rendre compte, le malaise général est devenu très populaire et l’espoir de recoudre les morceaux s’est presque envolé, malgré l’appel au secours de l’oncle national dans une posture du médecin après la mort. En bon malinké et en un homme d’Etat pour éviter le malaise vagal, le déshonneur, les malaises du cœur et d’ouvrir les plaies de la tumeur bénigne, il doit abdiquer. Il y va de son honneur, de sa santé et du bonheur des Maliens.

Dieu veille !

Harber MAIGA

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