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Présidentielle 2018 : Qui pour porter le flambeau de l’Adema ?
Publié le lundi 19 fevrier 2018  |  Azalaï-Express
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Le parti de l’abeille solitaire a tranché l’épineuse question de sa candidature pour 2018 la semaine dernière, du moins pour l’instant. Mais des questions restent toujours sans réponses. Qui pour porter le flambeau à la joute présidentielle ? Une énième cassure est-elle inévitable ?

Sous la pression du peuple Adema, le Comité exécutif s’est réuni pour trancher la question de la candidature interne du parti pour la présidentielle de 2018. A l’issue des débats houleux et démocratiques et sous la pression des militants venus nombreux dans la cour du siège, le parti a décidé de présenter un candidat interne. Alors même qu’il avait deux options sur la table à savoir, présenter un candidat à même de faire le consensus autour de lui et qui serait sûr de leur assurer une victoire et dans le cas contraire soutenir la candidature de quelqu’un qui est issu d’une plateforme politique.



Mais, à l’unanimité c’est la première option qui l’a emportée. C’est aussi, ici que réside le péché mignon des abeilles. Car, à ce jour, aucun des potentiels candidats en lice n’a l’assentiment de tous. Mieux les différentes positions en présence se sont tellement éloignées des unes des autres que le parti s’est fragilisé dangereusement. Aujourd’hui, il y a deux candidats potentiels dont les intentions ne souffrent d’aucun doute et un troisième jouant les trouble-fêtes. Il s’agit de Dramane Dembélé, le candidat malheureux du parti en 2013 et qui pense avoir tiré des leçons de sa mésaventure et qui espère bien se racheter si, on lui accorderait une seconde chance. Seulement, il semble tellement décidé qu’il risque avec ou sans le soutien de l’Adema de retenter sa chance en 2018. En tous cas, il a tout planifié pour cette hypothèse et il y travaille.

Le second est Kalfa Sanogo, l’actuel maire de Sikasso et ancien compagnon du Président IBK. Lui semble beaucoup plus dans une position de revanchard. Il semble en avoir beaucoup sur le cœur contre son « ami » et vieux compagnon d’IBK. Auréolé par son poids politique dans la région de Sikasso où il dame le pion à tout le monde, Kalfa a accepté d’être le candidat d’un regroupement d’associations et de partis politiques pour se présenter à la présidentielle. Seulement, il a voulu que cette candidature soit portée par son parti. Depuis au sein de ce parti, c’est le dilatoire et le flou artistique. Sachant qu’il n’est pas le seul sur la liste de départ, d’ores et déjà, il a créé une plateforme du nom de Coalition Kalfa 2018. Donc, tout comme Dramane Dembélé, il est candidat avec ou sans les bénédictions de son parti.

Le troisième qui serait partant est Moustaph Dicko. Il s’agit de celui là-même qui a présidé la commission de réflexion qui a proposé les deux alternatives pour 2018. Ancien ministre de l’Education et Conseiller spécial du président IBK, Moustaph Dicko pour beaucoup joue au trouble fête.

Le flou artistique et l’implosion inévitable

Une implosion est inévitable au sein de la ruche, malgré la décision du CE de présenter un candidat à la présidentielle. Une nouvelle cassure est en vue. Elle s’expliquera pour plusieurs raisons. D’abord, le C.E a violé les textes du parti en n’organisant pas les primaires qui devraient désigner le candidat du parti. Sachant qu’il y a plusieurs candidats déclarés et qui campent chacun sur ses positions. Il serait très difficile sinon impossible que l’un cède pour l’autre, car ils voient tous midi devant leurs portes. C’est une équation du second degré à plusieurs inconnus.

Ensuite, le flou artistique du C.E n’est pas pour arranger les choses. En décidant de ne pas trancher la question du candidat consensuel, il joue à la montre et au dilatoire. En effet, le CE a estimé qu’il faut entamer des pourparlers internes pour voir entre les potentiels candidats celui qui est à même de pouvoir faire le consensus autour de sa personne et aussi qui a la capacité d’assurer une victoire éclatante au parti à la présidentielle. C’est ici que réside tout le problème. Un vrai casse tête chinois qu’il faut pourtant résoudre en moins de 5 petits mois, si l’Adema ne veut pas sortir ridicule et affaibli de la présidentielle de 2018.

Une chose est sûre parmi tous les déclarés, il n’y a personne qui fait l’unanimité et personne n’acceptera de céder sa place au profit de l’autre.

L’implosion est inévitable, le parti connaitra surement une autre cassure. En attendant, les tractations et les règlements de compte internes continuent de plus belle.

Un remaniement est-il inévitable ?

Après la décision du Comité exécutif de présenter un candidat à la présidentielle de 2018, il faut s’attendre à la sortie de l’Adema du gouvernement. Parce que selon plusieurs observateurs, le pouvoir en place refuserait de maintenir quelqu’un qui renforce ses moyens pour le combattre au cas où, IBK serait candidat. Donc, une sortie très prochaine des abeilles de « la salle à manger nationale » est à envisager. A suivre.

Jean JACQUES

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