Dans le cadre de leurs relations d’affaires, le sieur Abdoulaye Niangado vend à crédit à M. Fofana une quantité de poivre d’une valeur de 3 millions de FCFA. Sur ce montant, le débiteur paie un acompte de 500.000 FCFA. Peu après, Niangado demande à son débiteur de lui prêter les documents administratifs de sa société commerciale (Numéro d’identification Fiscale, registre de commerce, en-tête, etc.). Objectif: se servir de ces documents pour postuler à un marché public. Fofana, craignant un coup fourré, refuse de donner les pièces. Remonté contre lui, Niangado lui enjoint de rembourser dans l’immédiat le reliquat des 3 millions prêtés. Comme le débiteur ne s’exécute pas, Niangado saisit la police du 3ème arrondissement. Celle-ci met à sa disposition desc agents pour aller arrêter le débiteur Fofana.
Enlèvement d’enfant
Le vendredi 16 février 2018, les policiers, accompagnés de Niangado, débarquent au domicile de Fofana à Boulkassoumbougou, en commune 1 de Bamako. L’intéressé ne s’y trouve pas. Niangadou conduit alors les policiers dans la belle-famille de son débiteur. Arrivés sur place, ils aperçoivent l’enfant de Fofana porté de la servante. Ils lui demandent où se trouve la mère de l’enfant de 2 ans; la servante les informe qu’elle est partie faire des courses en ville. Les policiers s’emparent alors de l’enfant et demandent à la bonne d’informer sa patronne d’aller chercher l’enfant au commissariat! Il est 11 heures. Apprenant l’enlèvement de son enfant par la police, Madame Fofana se rend au commissariat. Vers 13 heures, elle trouve son enfant en train de pleurer dans le bureau du commissaire. Ni une ni deux: le commissaire ordonne que Madame Fofana soit placée en garde à vue jusqu’à ce que son mari vienne la rejoindre! Informé de la situation, un parent de la dame saisit le parquet du tribunal de la commune 2 de Bamako qui ordonne au commissaire de faire libérer l’enfant et sa mère. Les malheureux sont libérés vers 16 h 30 minutes.
Le commissaire du 3ème arrondissement ne s’arrête pas en si bon chemin. Bien décidé à donner satisfaction à Niangado, il envoie ses éléments monter guetter Fofana. Finalement, vers 19 heures, celui-ci tombe dans leurs filets. Il est gardé à vue dans les locaux du 3ème arrondissement où il vient de passer le week-end. Pas sûr qu’il revoie le jour de sitôt…