Tout le monde en convient : la sortie de la crise dans laquelle notre pays est plongé depuis plus d’un an, passe nécessairement par l’organisation d’élections qui permettront au pays de se doter de dirigeants plus légitimes au plan de la représentativité. L’organisation des élections est donc, avec le recouvrement de l’intégrité territoriale du pays, les deux premières missions assignées au gouvernement de Transition dans la Feuille de route. De fait, tous les regards sont tournés en ce moment vers l’organisation des élections annoncées pour juillet prochain. Mais les scrutins, notamment l’élection présidentielle pourront-ils se tenir à bonne date ? La question soulève une grande controverse comme nous l’écrivions dans notre édition de vendredi.
Il y a une semaine, le sujet était au cœur de l’interpellation du gouvernement à l’Assemblée nationale. Suite à cet épisode, le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la République (FDR) a réagi par le biais d’un communiqué. « Le 30 avril, devant la représentation nationale, le gouvernement de Transition a réaffirmé sa détermination à organiser l’élection présidentielle au mois de juillet, confirmant ainsi l’engagement solennel contenu dans la Feuille de route adoptée le 29 janvier dernier par le Parlement. Le FDR en prend acte. Il félicite le président de la République et le gouvernement de leur détermination à tenir les engagements pris devant le peuple malien et la communauté internationale », indique le texte qui les exhorte à redoubler d’efforts pour tenir les délais, malgré les difficultés qui ne manqueront pas.
« Pour le FDR, tenir les élections en juillet, c’est contribuer à la stabilisation de la situation, donc au retour de la paix, des réfugiés et des déplacés internes dans leurs foyers. Le contraire reviendrait à tomber dans le piège des groupes armés qui veulent prendre en otage la Nation et le processus électoral. Le FDR encourage le gouvernement, en relation avec les forces internationales, à prendre les mesures appropriées pour sécuriser la campagne électorale et le vote sur toute l’étendue du territoire national, particulièrement dans les régions du Nord », poursuit le communiqué.
Le FDR estime que des mesures particulièrement doivent être prises pour assurer le vote des déplacés internes, de même que celui des réfugiés en relation avec les pays d’accueil et les agences compétentes de l’ONU. Le Front invite le gouvernement à prendre les mesures appropriées pour une certification internationale des élections de 2013.
« Toutes ces questions doivent faire l’objet d’un dialogue politique permanent entre le gouvernement et la classe politique de manière à s’assurer d’un consensus suffisant sur les conditions générales de l’organisation du scrutin, conformément aux dispositions de la loi électorale, afin que les résultats de l’élection présidentielle de juillet 2013 (organisées dans des circonstances exceptionnelles) soient acceptés et validés par tous les acteurs politiques, et par la communauté internationale », souhaite le communiqué.