Le phénomène de l’insécurité alimentaire devient de plus en plus une réalité au Mali. C’est ainsi que des experts du Commissariat à la Sécurité alimentaire tirent la sonnette d’alarme pour indiquer qu’il y a urgence d’agir au Mali.
La mauvaise pluviométrie constatée lors de campagne hivernale de 2017 a conduit le Mali dans une situation désastreuse. En effet, à en croire les statistiques, deux millions de personnes sont menacées par l’insécurité alimentaire. Selon le ministre Commissaire à la Sécurité alimentaire, Oumar Ibrahim Touré, il y a urgence pour les pouvoirs d’agir afin de sauver des millions de Maliens victimes d’insécurité alimentaire. Pour ce faire, ajoute-t-il, le gouvernement du Mali compte mobiliser 19 milliards de FCFA.
Il ajoutera que la mobilisation de cette somme risque de connaitre plusieurs difficultés, car le pays est suffisamment affaibli par d’autres formes d’insécurités notamment le terrorisme, la corruption. Toutefois chose qui pèse considérablement sur le budget du Mali. En outre, il faut ajouter que 2018 constitue une année électorale pour notre pays. Aussi, l’organisation de ces scrutins coûte également chère au gouvernement. Partant de ces analyses, nous devons nous demander commente mobiliser tous ces milliards afin de faire face aux effets de la mauvaise saison pluviométrie de 2018.
Cependant, M. Touré, à travers le Commissariat à la Sécurité alimentaire entame déjà certaines démarches dans le seul but de venir en aide aux Maliens menacés par la famine. Il s’agit notamment de la production d’une note pour une communication en Conseil de ministre, de la reconstitution des stocks nationaux à hauteur de 25 000 tonnes de céréales, etc.
Ce phénomène doit amener tous les Maliens à une prise de conscience face aux effets du changement climatique. Si jusqu’ici, les gens faisaient de ce phénomène une question de politique internationale pour engloutir des sommes des pays pauvres. De nos jours, il faut prendre au sérieux le phénomène. Donc, il est urgent pour l’ensemble des Maliens (pouvoir public et population) de changer de comportement afin de sauver l’humanité sans lequel les situations alimentaire reste toujours précaires.