A quelques sept mois de la fin de son premier quinquennat, le président de la République IBK est devenu incroyablement très actif sur le terrain. Après Kayes, Ségou, il s’est rendu la semaine dernière dans la capitale de l’Or Blanc ‘’Koutiala’’. Que pourra-t-il faire en sept petits mois qu’il n’a pu faire en 53 mois ? Rien, absolument rien !
Ce que nous avons constaté en 53 mois, c’est le fait que le Mandé Mansa a pu réaliser ses rêves : voyages inutiles à travers le monde ; achat d’un avion présidentiel à cet effet, la dilapidation de nos maigres ressources, bref comme un lion dans un parc de bovins.
Après ses rêves réalisés, IBK qui a indiqué aux membres de sa famille politique, le Rassemblement pour le Mali ‘’ qu’il n’a rien à perdre’’, doit maintenant entendre les sirènes des milliers de maliens dont il a trahi la confiance. Ils en ont marre, ils sont fatigués, ils souffrent du fait de sa gouvernance catastrophique, c’est pourquoi, ils lui demandent de ne pas briguer un second mandat. Par amour pour le Mali et par respect pour les Maliens, ils implorent IBK de ne pas se représenter. Le malaise est profond, les souffrances insupportables, les Maliens ne savent plus à quel saint se vouer. Si tel est que IBK aime encore ce pays, le peuple lui demande d’abdiquer, qu’il termine son mandat et se retirer tranquillement, comme l’avait fait son très cher ami François Hollande, qui a pris conscience de son échec et a préféré éviter la défaite et la honte. Les Maliens, après avoir joués Yabé, se sont réveillés pour constater les dégâts. Ils ne veulent plus poursuivre l’aventure avec IBK. Il n’est pas certain qu’ils acceptent de se faire tromper une seconde fois. Les hommes passent et le pays demeure. L’Etat est une continuité, IBK doit le savoir. Il a succédé à quatre Chefs d’état, qu’il accepte donc, qu’un autre vienne à sa place pour corriger les erreurs, afin que le Mali continue d’exister dans la paix et la concorde. C’est une supplique, IBK doit être conscient de la situation terrible que vivent ses compatriotes et arrêter sa quête de second mandat pour ne pas enfoncer davantage son pays dans l’abîme, le chaos n’est plus très loin. Ce n’est pas en six petits mois, qu’il pourra rétablir le pays sur ses deux jambes, même si son Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga est réputé être ‘’un homme des situations difficiles’’’.
C’est vrai que personne ne peut obliger IBK à solliciter un second mandat, mais il lui revient seul de tirer les enseignements de son échec et renoncer à se porter candidat en 2018. Au contrario, il faudra une alternance sans IBK mais aussi en écartant tous ceux qui ont géré avec lui.