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Mahamane Mariko, lors de la clôture du 1er congrès statutaire du CRAJ : « Les attributs de la souveraineté ne se résument pas aux fastes du pouvoir, à un avion présidentiel…»
Publié le mercredi 21 fevrier 2018  |  Le Républicain
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Après la tenue de son premier congrès statutaire, La Convention des Réformateurs pour l’Alternance et la Justice (CRAJ Faso nyèta) a organisé, le dimanche 18 février 2018, une cérémonie pour faire la restitution des travaux issus de cette rencontre des réformateurs. C’était à la Maison des Ainés, en présence des partis amis invités à cette occasion, des représentants de la société civile ainsi que des militants et sympathisants de cette nouvelle formation politique dont le président est Mahamane Mariko.

Créée en 2006, cette nouvelle formation politique avait une vocation associative auparavant, mais après la tenue de son premier congrès statutaire, les membres ont pris la décision de structurer cette association en force politique. Ainsi, le discours de clôture de ce congrès a été lu par son Président Mahamane Mariko, qui dans son intervention a évoqué les raisons de la crise que le pays connait, selon lui, elle est due à cause de l’injustice et de la mauvaise gouvernance. Au dire de Mahamane Mariko, face à la crise dans laquelle le pays s’enfonce chaque jour un peu plus, il est hors de question de rester les bras croisés et de regarder avec fatalité le Mali sombrer. « Nous croyons en effet en notre capacité à nous relever », a-t-il souligné.

Tout en ajoutant qu’aucun redressement du pays ne pourra advenir sans que les causes internes qui l’ont amené au bord du gouffre ne soient clairement reconnues par tout un chacun et traitées à la racine au moyen d’une thérapie de choc. Dénonçant la mauvaise gestion, le laxisme, la non application de la loi, la politisation de l’administration, l’immobilisme de la société civile et de la jeunesse face à ces maux qui gangrènent le pays depuis des décennies et dont ils ont toujours combattu au sein du CRAJ.

Parlant de la décision de structurer l’association en formation politique, il dira qu’ils estiment que ce combat dont ils se sont livrés depuis 2006 et les valeurs qui leurs animent leurs imposent de prendre leur responsabilité de manière directe dans le contexte de crise que traverse actuellement le Mali en faisant du CRAJ une force politique qui participera à la conquête du pouvoir et à son exercice pour contribuer au changement radical qui s’impose. Par ailleurs, il dira que cette décision se fonde sur un constat, qui est celui de l’éloignement des idéaux de mars 1991 par la plus part des acteurs autoproclamés du changement, devenant à la fois corrompus et corrupteurs dans le milieu surtout politique, de l’administration, des operateurs économiques et de la société civile.

Aussi, il a expliqué que comme beaucoup des maliens, ils ont cru que les responsables politiques tireraient les conclusions de la crise que le Mali a traversée en 2012-2013 pour enfin changer. Et que les dirigeants allaient offrir un nouveau visage ou changer de comportement. Mais que contre toute attente, il n’en a rien été et qu’au contraire le Mali est aujourd’hui un pays sous tutelle et qu’il est regardé par les partenaires avec circonspection et inquiétude. A l’en croire tout cela parce que les responsables actuels n’ont pas été à la hauteur des enjeux du moment.

Ce sont les medias étrangers qui portent atteinte à l’image du pays en faisant le constat du gâchis de ces années et demi passées ou bien nos dirigeants qui ont brouillé cette image par leurs turpitudes, s’est interrogé Mahamane Mariko. Plus loin, il dira que les attributs de la souveraineté ne se résument pas aux fastes du pouvoir, à un avion présidentiel,, fut-il de commandement, à des tapis rouge et à des cortèges de véhicules de luxes roulant à toute vitesse dans les rues de Bamako, exacerbant pour une population qui ne se retrouve pas dans ces parades de mondains ou même peut-être pour éviter de voir la réalité du pays.

Ousmane Baba Dramé
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