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Gouvernance IBK des quatre années passées : Les Maliens croupissent sous le poids de la pauvreté, du chômage, de la corruption, de la gabegie et de la culture de la médiocrité !
Publié le mercredi 21 fevrier 2018  |  Le Démocrate
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Les Maliens dorment-ils ? Se sont-ils encore résignés en attendant une délivrance divine ? N’ont-ils donc tiré aucun enseignement du précipice dans lequel la résignation les avait conduits sous la gouvernance IBK des quatre années passées ? «Les gens ont peur pour leurs places. Les gens sont méchants et il faut toujours s’attendre à des vengeances de ceux dont les intérêts seraient ainsi menacés. Sans compter que la moindre réaction citoyenne est désormais assimilée à de la manipulation dans ce pays», prévient un confrère. Manipulation ? Oui, nous sommes manipulés ! Mais, pas par une classe politique aussi inefficace que les décideurs en place.

Les Maliens sont aujourd’hui révoltés par leurs conditions de vie sous l’ère IBK. Ils sont manipulés par la pauvreté, le chômage, la corruption, la gabegie, la culture de la médiocrité… N’est-ce pas là autant de raisons de se révolter contre un régime ? Contre une classe et un clan de bourgeois impitoyables et insensibles à la misère qui se paupérise ?

Trois repas par jour ! Voilà par exemple un lointain souvenir pour le commun des Maliens. Beaucoup se contentent aujourd’hui d’un repas par jour. Et cela n’est même pas assuré tous les jours. «La misère, on la voit tous les jours à Bamako mais les sangsues ne comprennent pas ça», se plaignait récemment une étudiante en congé dans notre capitale. Ce qu’elle ignore sans doute, ce qu’elle n’a vu que la partie visible de l’iceberg social, de la décadence sociale et morale dans un pays où la médiocrité est en train de tuer la culture d’excellence héritée des ancêtres et des pères de l’indépendance. Un pays où ceux qui sont nés pauvres sont condamnés à mourir pauvres quels que soient leur niveau de formation, leur talent ou compétence, leur intégrité morale et professionnelle.

Oui ma sœur, tu n’as pas vu sans doute toutes ces filles voire toutes ces dames qui se prostituent pour manger ou permettre à leurs familles d’au moins grignoter quelque chose. Tu ignores visiblement tous ces jeunes morts dans le Sahara ou noyés dans les océans pour fuir la misère. La précarité est encore plus profonde que ce qu’on voit aux carrefours et dans les services publics avec tous ces gens qui défilent de bureau en bureau pour avoir le prix de condiments.

Mais, le peuple est là soumis, résigné ! Les “démocrates” sont cachés et ont visiblement perdu leurs voix. Et pourtant, nous avons chaque jour des exemples venus d’ailleurs pour nous motiver à engager le combat citoyen, la lutte syndicale et la bataille démocratique. Où sont passés les acteurs de la révolution de Mars 1991 ? La révolution a-t-elle mangé tous ses enfants au point que le pays soit condamné au retour à la case de départ ? Un niveau qui est synonyme de malaise social.

Les peuples ont les dirigeants qu’ils méritent, dit un penseur ! Certainement que les Maliens méritent aussi ce qui leur arrive aujourd’hui ! C’est pourquoi nous sommes couchés ou agenouillés en attendant que les prédateurs économiques finissent leur banquet pour prononcer notre messe de requiem ! À moins d’un sursaut citoyen opportun !

Comme le disait le vénérable pasteur Martin Luther King, «attendre à presque toujours signifier jamais. La désobéissance civile est non seulement justifiée face à une loi injuste et chacun a la responsabilité morale de désobéir aux lois injustes». Dans le cas malien, ce ne sont pas les législations qui sont à décrier. C’est plutôt l’usage qu’en font les décideurs. Comme le disent les théoriciens, les «lois ne valent que par l’usage qu’on en fait». Et comme disait aussi Marcus Garvey, «le hasard n’a jamais encore satisfait les espoirs d’un peuple qui souffre».

Et nous pouvons trouver une meilleure chute (conclusion journalistique) que cette citation de Martin Luther King (Stride toward freedom) pour qui, «celui qui accepte le mal sans lutter contre lui coopère avec lui». À méditer profondément pour que nous ne soyons plus des moutons de panurge !

La Rédaction
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