Plusieurs fois invité par la société civile malienne à entamer un processus de dialogue avec les groupes terroristes qui sévissent au nord du pays, le président IBK s’est toujours montré intransigeant sur la question publiquement. En revanche, on apprend par d’autres sources que le locataire a tenté en toute catimini la démarche.
Du moins, c’est ce que l’on peut retenir de ce dossier spécial du site figaro.fr sur le Mali et sur l’ensemble du Sahel : “… C’est pourtant bien à Alger qu’un émissaire du président malien Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK a rencontré, selon nos informations, Iyad Ag Ghali début 2017 pour explorer une voie de négociation entre Bamako et le mouvement terroriste Ançar Eddine, fer de lance d’Al-Qaïda”.
Avant de poursuivre : “Une réunion discrète couverte par le Premier ministre algérien de l’époque Abdelmalek Sellal. Dans les semaines précédentes, le Haut conseil islamique (HCI), une institution d’obédience wahhabite présidée par Mahmoud Dicko, un dignitaire religieux influent à Bamako, avait ouvert des canaux de discussion avec le chef jihadiste…”
Cabale médiatique ? Peut-être oui, mais une chose est sûre, si IBK n’a pas souhaité s’afficher publiquement sur la question, Mahmoud Dicko ne se cachait pas non plus pour le succès de cette initiative qui visait à ouvrir un processus de dialogue avec les groupes terroristes. Il l’a fait savoir à qui de droit.
Le Haut conseil islamique et ses hommes ne sont pas les seuls Maliens à souhaiter l’ouverture d’un processus de dialogue avec les groupes terroristes au nord du pays, la Conférence d’entente nationale 27 mars au 2 avril 2017 a recommandé la même démarche. Des hommes politiques comme Tiébilé Dramé avaient aussi encouragé le régime à négocier avec les groupes terroristes.
En réponse à ces interpellations, le président IBK avait tout simplement fait savoir (publiquement) qu’il n’était pas favorable à de telles approches. Diantre ! C’était tout le contraire dans les coulisses.