Des milliers de familles maliennes et burkinabées affluent à Gossi dans la région de Tombouctou. Ces ménages disent fuir les représailles des opérations militaires dans les camps de réfugiés maliens. Sur place, les difficultés se font de plus en plus sentir.
Ces arrivées massives ont été constatées par les autorités régionales de Gossi au mois de décembre dernier. Ces personnes viennent majoritairement des deux camps de réfugiés maliens établis au Burkina Faso, à savoir Djibo et Mentao. Ces zones seraient également considérées comme des refuges abritant des groupes jihadistes. En riposte, l’armée burkinabée mène des opérations de ratissage dans la localité. Une situation qui a provoqué le déplacement de plusieurs familles. Ces personnes disent fuir « les représailles des opérations militaires burkinabé ». Parmi eux, figurent également des ressortissants burkinabés.
L’afflux de ces personnes dans la commune de Gossi a dégradé la situation humanitaire. Les stocks alimentaires sont épuisés et un manque d’eau règne sur place. Selon le 3ème adjoint au maire de Gossi, Issa Aguissan, à la date du 10 février dernier, près de 11.800 réfugiés et déplacés ont été enregistrés à Gossi.
Les organisations humanitaires se mobilisent pour répondre aux besoins de ces populations déplacées ou réfugiés. Le Haut-commissariat des réfugiés et ses partenaires sont en train d’aménager 80 sites pouvant abriter toutes ces personnes. Une première distribution de vivres pour près de 1500 personnes a été effectuée par le Programme alimentaire mondiale et l’Ong Islamic Relief.
Les autorités de Gossi tirent la sonnette d’alarme. Malgré l’apport de certaines organisations humanitaires, le besoin humanitaire se fait de plus en plus sentir sur place. Les personnes les plus vulnérables sont les enfants.