Samedi 17 février 2018, à la faveur d’une conférence de presse, le Comité syndical de la Direction nationale de la géologie et des mines a annoncé son intention d’aller en grève de deux semaines à partir de cette semaine. Pour exiger l’application des primes de découverte et d’intéressement dans les services minier et pétrolier du Mali.
C’est au siège du Comité syndical sis à Sotuba qu’a lieu cette rencontre d’information. Son secrétaire général, en l’occurrence Adama Dembélé, n’a pas pris des gants pour réprouver le comportement du ministre de l’Economie et des Finances, Dr. Boubou Cissé, au sujet de l’application de la loi N0 015 du 27 févier 2012 portant code minier et son décret N0 2012-311/PRM du 21 juin 2012 fixant les conditions et les modalités d’application.
Dans cette loi et son décret d’application, dit-il, il est question d’appliquer les primes de découverte et d’intéressement dans les services minier et pétrolier du Mali en faveur des agents. Et de déplorer : «Nous n’avons pas demandé de nous faire un miracle, mais juste d’appliquer la loi N0 015 du 27 févier 2012 portant code minier et son décret N0 2012-311/PRM du 21 juin 2012 fixant les conditions et les modalités d’application. En appliquant cette loi, nous travailleurs de la Dngm et ses services rattachés seront mis dans nos droits comme tous les travailleurs qui ont réclamé leurs droits à l’Etat et qui ont été mis dans leurs droits».
Selon le secrétaire général du Comité syndical, Adama Dembélé, l’actuel ministre de l’Economie et des Finances, Dr. Boubou Cissé, était leur ministre de tutelle au moment de l’adoption par l’Assemblée nationale et la promulgation de cette loi par le président de la République. À l’en croire, Dr. Cissé avait d’ailleurs écrit à l’époque à son collègue de l’Economie et des Finances pour lui demander de mettre immédiatement les travailleurs de la Dngm dans leurs droits. C’est le même Dr. Boubou Cissé qui est aux mannettes des finances et refuse de payer leurs primes, déplore-t-il.
Tour à tour, Abdoulaye Kamissoko, secrétaire administratif, et Habibatou Sanogo, chargée de l’information ont abondé dans le même sens. Selon eux, ces différentes primes existent partout où ils ont effectué des missions d’études dans la sous-région. Ces missions d’études, disent-ils, ont été effectuées par un agent délégué du ministre de la Fonction publique, deux de la Dngm et deux agents du ministère de l’Economie et des Finances.
«Nous mettons en garde le ministre Cissé de cesser de nous faire trimballer à cause de nos droits. Nous sommes tous des Maliens. Ceux qui ont eu satisfaction de leurs doléances à l’issue des grèves ne valent pas mieux que nous. Nous aussi, nous décidons d’aller en grève pendant deux semaines et au cas échéant nous irons en grève illimitée pour avoir nos primes. Nous qui sommes à la Dngm, nous avons honte de dire aux gens que nous sommes les travailleurs de ladite structure car c’est nous qui délivrons tous les permis d’exploitations aux sociétés minières qui viennent exploiter dans notre pays. Mais nous ne bénéficions de rien dans les ressources générées par ces sociétés minières», soutient le Comité syndical de la Dngm.
Cependant, le Comité syndical de la Dngm se dit ouvert au dialogue pour un dénouement heureux de cette crise.