Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Mahamane A. Maïga, a présidé, hier, dans la salle de conférence du département, l’ouverture des travaux de la 1ère session au titre de l’années 2018, du Comité interministériel d’appui à l’élaboration des rapports initiaux et périodiques de mise en œuvre des conventions ratifiées par le Mali (CIMERAP).
Cette rencontre de trois jours, qui s’est ouverte en présence des directeurs des services centraux et chefs de services du département et des membres du Comité, a pour but de faire le point des mesures prises et de combler le retard accusé par notre pays dans le cadre de la soumission et la présentation des rapports initiaux et périodiques. La soumission des rapports par les États permet aux organes compétents des Nations unies et de l’Union africaine (UA), de suivre la mise en œuvre des instruments juridiques ratifiés et d’identifier les défis empêchant la réalisation des objectifs assignés.
A titre de rappel, le CIMERAP a été crée afin d’appuyer le ministère en charge des Affaires étrangères dans ses missions de production des rapports que notre pays doit soumettre aux organes des traités. Il est composé des représentants de tous les départements ministériels ainsi que des associations de la société civile. Le but étant d’assurer une plus grande implication des structures concernées et un meilleur suivi en vue de la mise en œuvre sur le plan national des conventions ratifiées par notre pays. L’objectif visé par ce Comité est de permettre à notre pays de respecter ses engagements découlant des conventions internationales auxquelles il a souscrit.
Cette session qui s’achèvera le 23 février s’articule autour des trois thématiques ci-après: l’examen et la validation du projet initial du Mali 2008-2018 sur la mise en œuvre de la Convention relative aux droits des personnes handicapées, qui compte 168 États parties. Il s’agira également de faire l’état des lieux de l’application au Mali de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, avec 162 États parties, adoptée le 10 décembre 1984 par l’Assemblée générale des Nations Unies et celui de la Convention sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles, avec 51 États parties.
Dans son discours d’ouverture, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a révélé que notre pays dispose aujourd’hui d’un nombre important d’instruments juridiques internationaux et régionaux dans divers domaines. Mahamane A. Maïga a ajouté que cet effort est l’expression de la volonté des plus hautes autorités de notre pays à assurer le développement socio-économique et culturel du Mali, en assurant un meilleur avenir dans un climat apaisé.
Il déclaré que, toutefois, même si le Mali fait partie des pays qui ont ratifié un nombre important d’Accords internationaux, force est de reconnaître que notre pays accuse du retard dans la production ou la présentation de rapports nationaux sur la mise en œuvre de certaines conventions. S’adressant aux participants, M. Maïga a indiqué que leurs travaux permettront donc d’élaborer des rapports faisant le point des mesures prises aux plans législatif et instrumental par le gouvernement ainsi que les politiques et programmes qu’il met en œuvre pour donner effet aux instruments juridiques internationaux. «Notre pays doit produire un nombre important de rapports se rapportant, entre autres, aux droits de l’Homme, aux armes légères, chimiques et nucléaires, au terrorisme, à l’environnement et à l’apatridie», a-t-il expliqué.
A l’endroit des membres du CIMERAP, il a fait savoir qu’il est attendu, à l’issue de la présente session, que le rapport initial du Mali sur la Convention relative aux processus d’élaboration des projets de rapports concernant les deux autres conventions citées puisse démarrer en vue de leur validation lors de la prochaine session.
Mahamane A. Maïga a saisi l’occasion pour inviter les membres du comité à des débats utiles et fructueux durant leurs travaux afin de conforter les rapports attendus. «Votre travail, devant s’appuyer sur des outils et des informations divers et axés sur des méthodologies et expertises, permettra à notre pays de combler le retard dans le domaine de la présentation des rapports dus et mieux faire connaître les acquis démocratiques amorcés dans divers domaines», a-t-il soutenu.
Enfin, il a renouvelé ses sincères remerciements aux membres du Comité, et particulièrement, à ses partenaires bilatéraux et multilatéraux pour le soutien indéfectible qu’ils ne cessent de témoigner à l’endroit de notre pays.