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Droits humains : Amnesty International constate un recul en Afrique de l’Ouest et centrale
Publié le vendredi 23 fevrier 2018  |  L’Indicateur Renouveau
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Amnesty international a animé une conférence de presse pour lancer le rapport annuel 2017/2018. C’était hier à la Maison de la presse. Selon le rapport dans les régions d’Afrique de l’Ouest et centrale, l’année 2017 a été marquée par des homicides et des passages à tabac de manifestants pacifiques, des actes de torture infligés à des détenus et un recours à la force.

La cérémonie de lancement de ce rapport était présidée par trois experts défenseurs des droits de l’Homme notamment le directeur régional, Alioune Tine, le président de la section Mali-Amnesty, Drissa Fomba, et Mme Ramata Guissé, directrice exécutive d’Amnesty International. Selon les panélistes, l’intolérance des autorités à l’égard de la dissidence n’a fait qu’aggraver la crise des droits humains.

Mme Ramata Guissé a fait un état de lieux de la situation des violations des droits de l’Homme commises dans les régions du Nord, du Centre et dans le district de Bamako. Il s’agit des exactions perpétrées par les groupes armés, la liberté d’expression, l’impunité, les conditions de détention dans les centres de privation de liberté et le droit à l’éducation.

Elle a affirmé que les attaques se sont multipliées dans les régions centrales de Mopti et de Ségou, avant d’ajouter que l’intensification du recrutement local aggrave les tensions entre les ethnies. Elle a déploré le relâchement dans la lutte contre l’impunité, dans la mesure où plusieurs procès médiatiques concernant des violences perpétrées dans le Nord pendant l’occupation de 2012-2013 n’ont véritablement progressé, les plaintes contre les acteurs des crimes commis au nord n’ont connu aucun dénouement.

Alioune Tine a expliqué que les défendeurs des droits de l’Homme ont été attaqués dans plusieurs pays africains, notamment au Cameroun, en Guinée équatoriale, en Mauritanie et au Tchad.

Il a invité les Etats de la région à se mobiliser de faire entendre leur voix pour renverser cette tendance afin de protéger le droit à la liberté d’expression.

Adama Diabaté, Stagiaire
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