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Financement de la Présidentielle et les législatives: le gouvernement prévoit 50 milliards de FCFA
Publié le dimanche 25 fevrier 2018  |  Info Matin
Cérémonie
© aBamako.com par Momo
Cérémonie de lancement des travaux du projet PADUB
Bamako, le 15 décembre 2015 la L’AFP en partenariat avec la mairie de la commune V a lancé les travaux du projet PADUB a la mairie de Badalabougou.
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Réaliser un audit du fichier électoral, une révision exceptionnelle de ce fichier (opérations spéciales d’enrôlement), fabriquer de nouvelles cartes d’électeurs, sans compter la recherche des voies et moyens pour acquérir un processus de transmission sécurisée pour la compilation des résultats du vote, telle est l’ambition du Gouvernement ainsi que le prix à payer pour assurer des élections crédibles et transparentes et pour éviter les contestations.

C’est du moins, la révélation faite par le ministre des Finances, le Dr Boubou Cissé, en marge de la conférence des donateurs sur le financement du G5 Sahel. Des opérations qui devront coûter la bagatelle de 100 millions de dollars, soit 50 milliards de FCFA.

L’année 2018 s’annonce comme celle de toutes les attentes et de toutes les alertes. Car elle connaîtra trois grandes consultations électorales, chacune portant en elle sa charge d’incertitudes eu égard au contexte sécuritaire précaire, et de tensions sur fond de déclarations tapageuses et souvent suspicieuses de la part de certains leaders politiques de l’opposition qui soupçonnent le régime de jouer au « dilatoire » dans l’option d’un probable report du scrutin présidentiel synonyme d’une transition de fait pour le président sortant.

Malgré cette attitude pour le moins suspicieuse de la part de ces acteurs politiques, qui voient le complot de toute part, le régime, dont la responsabilité et la crédibilité sont mises en jeu dans la tenue de ces consultations, joue à l’apaisement tout en montrant sa bonne foi quant à sa volonté d’organiser des élections crédibles et transparentes qui seront les moins contestables possibles par les acteurs politiques.

Le ton ayant été donné par par IBK lui-même qui, lors de son adresse à la Nation à l’occasion du 20 janvier 2018, a tenu un discours rassurant tout en instruisant l’actuel gouvernement à œuvrer dans ce sens : « Un des défis essentiels que nous devons relever ensemble au cours de l’année qui commence est incontestablement l’organisation des élections générales libres, crédibles, transparentes, paisibles et conviviales. Nos missions seront encore essentielles, plus difficiles et plus exigeantes, parce qu’il s’agira pour nous de créer les conditions les meilleures pour l’organisation de ces élections sur l’ensemble du territoire national avec la participation de tous les Maliens ».

Par cette déclaration, les hautes autorités du pays au premier rang desquelles, le chef de l’État, mesure la portée de ces scrutins tout en ayant conscience que le pari sera gagné, au sortir de ce challenge pour notre pays, est sans nul doute la réussite de la bonne organisation des prochaines élections, tournant décisif dans le renforcement de notre système démocratique et de la gouvernance locale.
C’est pourquoi le Gouvernement est depuis à pied d’œuvre pour mettre en œuvre toutes les actions nécessaires, afin que ces différentes élections se tiennent à date, en respectant les délais constitutionnels et en permettant à tous les citoyens maliens d’accomplir leur devoir civique en toute quiétude.

Pas plus tard, il y a une dizaine de jours, le ministre porte-parole du gouvernement, Amadou Koita, a tenu à rassurer les plus sceptiques réaffirmant l’engagement du gouvernement à tout mettre en œuvre pour que l’élection présidentielle de juillet et les autres scrutins programmés puissent se tenir à bonne date.

« Nous allons créer toutes les conditions nécessaires pour respecter les dates annoncées pour les élections », ajoutant que le gouvernement est à pied d’œuvre pour la tenue des élections présidentielle et législatives transparentes et crédibles.
Dans le sillage de son collègue de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, le ministre de l’Economie et des finances, Dr Boubou Cissé, vient d’apporter une nouvelle preuve de bonne foi du gouvernement dans l’organisation desdits scrutins.

En marge de la Conférence internationale de haut niveau sur le Sahel qui se tient aujourd’hui à Bruxelles et dont l’objectif est de boucler le financement de l’opérationnalisation de la force du G5 Sahel, le patron de l’Hôtel des Finances, qui prend part à cette rencontre tant attendue, a révélé, dans une longue interview sur entre autres le calendrier électoral, que le gouvernement a prévu de dépenser 100 millions de dollars, soit 50 milliards de FCFA pour financer le cycle électoral (présidentielle et législatives).

De la révélation faite par le ministre Boubou Cissé, ce montant va servir à réaliser un audit du fichier électoral, une révision exceptionnelle de ce fichier (opérations spéciales d’enrôlement) et certainement de fabriquer de nouvelles cartes d’électeurs.
« Nous étudions aussi l’acquisition d’un processus de transmission sécurisée pour la compilation des résultats. Ce qui explique la cherté du processus, mais c’est le prix à payer pour assurer des élections crédibles et transparentes et pour éviter les contestations.

Où trouvez les ressources pour financer ces actions ?
Le ministre des Finances, qui croit en la capacité de notre pays de lever une grande partie de ce fonds, a mis en avant les ressources qui seront d’abord mobilisées à l’interne, à travers les recettes fiscales et douanières qui ont connu une augmentation de plus de 50 % depuis l’année 2013. Il a également fait cas, des cours de l’or et du coton, qui se portent bien.

C’est après donc cet effort national que le pays pourrait se retourner vers ses partenaires pour combler le gap nécessaire pour assurer des élections crédibles et transparentes et apaisées.

Par Mohamed D. DIAWARA
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