PolitiqueLa sonnette d’alarme du parti politique concertation démocratique (CD) "Siguikafo Ton" sur le cumul de fonction du président de la CENI, Amadou Ba
Soucieux du bon déroulement de l’élection présidentielle de 2018, le parti CD, SIGUKAFO TON, a organisé, le jeudi 22 février 2018 au siège des partis de la Convention de la Majorité Présidentielle (CMP) sis à l’ACI 2000, une conférence de presse pour alerter les autorités sur la double nomination d’Amadou Ba, au titre de l’année 2017, dans deux institutions du pays. Ladite conférence a été animée par Ousmane Baba Kane, président du parti CD.
Il avait à ses côtés Moussa Keita du PRDT, Mamadou Lamine Sylla du PSO, Amadou Sidibé du RDR, Mamadou Kana Traoré du MIRIA ainsi que plusieurs militants. Aux dires du conférencier Ousmane Baba Kane, Amadou Ba a bénéficié au titre de l’année 2017 de deux nominations dans deux différentes institutions du pays. La première nomination, c’est le décret n°2017-0214/P-RM du 13 mars 2017 portant nomination de la Commission Electorale Nationale indépendante (CENI) et la seconde nomination, est le fait du décret n° 2017-0675/P-RM du 08 août 2017 portant sa nomination à la cour suprême.
Le conférencier a poursuivi en ajoutant que tous ses deux décrets ont été signés par les autorités compétentes en la matière. Pour éviter le pire à l’élection présidentielle, le parti CD SIGUKAFO TON a saisi la cour suprême conformément à l’article 9 de la loi n° 2016-046 du 23 septembre 2016, à travers une requête en date du 2 octobre 2017, pour qu’elle dise le droit si Amadou Ba peut faire cumul de fonction dans deux institutions différentes.
Le 15 février 2018, la cour suprême a répondu que la requête du parti CD est irrecevable. Soucieux du sort de l’élection de 2018, le parti CD a demandé aux autorités compétentes en la matière de revoir leur décision avant qu’il ne soit trop tard. Exercer deux fonctions au sein de deux institutions dans notre pays est formellement interdit par la loi. Le parti CD va se battre pour que le droit soit dit sur ce cas. Par ailleurs, Ousmane Baba Kane a fait savoir que le recours n’est pas dirigé contre la nomination de la personne de M. Ba, mais contre le fait que le président de la CENI soit un membre de la cour suprême.