PARIS - Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a indiqué mercredi que les mesures de précaution ont été renforcées après les menaces d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) contre la France, tout en soulignant que ces menaces ne devaient pas non plus être exagérées.
"Toute menace d'Aqmi doit être prise au sérieux", a-t-il déclaré sur RMC-BFMTV, mais "la médiatisation des messages est une arme dont se servent les responsables d'Aqmi pour provoquer l'inquiétude".
"Il faut donc être vigilant, mais il ne faut pas non plus exagérer cette déclaration qui intervient à un moment où Aqmi a subi de sérieux revers au Mali", a poursuivi le ministre.
"Donc, précaution", a-t-il déclaré : "C'est ce que fait Manuel Valls en
assurant Vigipirate renforcé en France. C'est ce que nous faisons dans nos
ambassades. Laurent Fabius a donné des consignes très précises pour assurer la
sécurité de nos ambassades, on a vu que c'était nécessaire après ce qui s'est
passé en Libye", où l'ambassade de France à Tripoli à été la cible d'un
attentat le 24 avril.
Selon M. Le Drian, le ministère de la Défense assure pour sa part "une
vigilance très précise sur l'ensemble des lieux" où se trouvent les forces
françaises.
Dans une vidéo mise en ligne mardi, le chef du Conseil des notables d'Aqmi
exhorte les musulmans "dans le monde entier" à "attaquer les intérêts français
partout", en raison de "l'agression" dont la France se rend à ses yeux
coupable au Mali.
"Nous sommes dans l'après-guerre, mais la guerre n'est pas finie. Nous
sommes dans une phase de transition", a affirmé le ministre de la Défense à
propos de la situation au Mali, où les forces françaises poursuivent leurs
opérations.
"Toute la communauté internationale souhaite que le Mali puisse procéder à
des élections pour assurer une gouvernance du futur, mais ça passait
obligatoirement par la libération du territoire, et c'est aujourd'hui acté
grâce à l'action remarquable de nos forces", a-t-il affirmé.
La France soutient l'organisation d'une élection présidentielle en juillet
au Mali, pour redonner une légitimité démocratique aux autorités de Bamako.
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