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Focus : Ce qu’il ne vous dira jamais…
Publié le lundi 26 fevrier 2018  |  L’aube
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Dans un entretien accordé à Mondafrique, la semaine dernière, le président Ibrahim Boubacar Keïta, parlant de son bilan et la situation actuelle du Mali, a affiché une autosatisfaction déconcertante. Le plus grave ? Dans cet exercice d’autosatisfaction déroulé pour l’extérieur, IBK a pris des libertés avec la triste réalité qui saute aux yeux des Maliens et des nombreux observateurs. Tous sont inquiets pour notre pays !

« Au moment de mon élection, en août 2013, le pays n’était pas tout à fait dans une situation normale. Il n’y avait plus d’Etat. Nous n’avions plus d’armée et, sans le déclenchement par la France de l’opération « Serval » (en janvier 2013), je ne serais pas devant vous aujourd’hui et le Mali aurait cessé d’exister… J’ai agi et, quoi qu’en disent certains, la situation actuelle n’a rien de comparable avec ce qu’elle était à mon arrivé… », dira un Ibrahim Boubacar Keïta, cherchant désespérément à cacher le soleil avec la main.

De deux choses l’une. Ou le chef de l’Etat tente de maquiller son mandat qui, aux yeux de tous, est une catastrophe nationale jamais connue sous nos cieux, ou IBK vit hors du Mali où les populations du Nord et du Centre ne savent plus à quel Saint se vouer à cause de l’insécurité.

Un coup d’œil sur le dernier rapport d’Amnesty International sur le Mali donne une idée de la situation désastreuse qui y sévit sous IBK. Ainsi, l’organisation de défense des droits de l’homme indique « la fermeture de près de 500 écoles dans les régions de Gao, Kidal, Ségou, Mopti et Tombouctou ». Et ce sont plus de 150 000 enfants qui sont ainsi privés d’écoles dans ces régions. IBK ne le dira jamais !

Déjà, il y a trois ans, le Parena, dans une déclaration, avait tiré la sonnette en dénonçant le pourrissement de la situation sécuritaire dans le pays.

« Le 4 septembre 2013, fraîchement élu, le président IBK a juré devant Dieu et le peuple malien de garantir l’unité nationale, l’indépendance et l’intégrité du Territoire national… », avait rappelé le parti de Tiébilé Dramé.

Ce que IBK ne vous dira jamais, le parti de la renaissance nationale l’avait affirmé. « De toute évidence, le garant constitutionnel de l’unité nationale ne fait rien pour restaurer la paix et la stabilité. Outre le Nord, où la souveraineté de l’Etat reste contestée par divers groupes armés, le Centre s’est embrasé. La situation explosive dans la région de Mopti n’a pas reçu l’attention nécessaire et le traitement adéquat… ».

Enfin, le constat dressé par le Parena est effroyable ! Il donnait déjà un aperçu de la gravité de la situation sur une bonne partie du territoire national depuis quelques temps.

« De façon générale, pendant les premières années du mandat du président IBK, il y a eu plus de morts au Mali du fait du conflit que pendant les 53 années précédentes, de 1960 à 2013… Au total, au moins 1311 civils, militaires maliens et étrangers ont perdu la vie dans notre pays depuis le début du mandat », avait indiqué le Parena.

Ce sont là des vérités que les Maliens n’entendront jamais de la bouche de IBK.

C H Sylla

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