Le Syndicat de la Police Nationale (SPN-CSTM) et le SYNAPOL ont organisé, ce jeudi 22 février 2018, une conférence de presse pour évoquer les préoccupations de l’heure. Il s’agit, notamment, de la qualité de l’Officier de Police Judiciaire(OPJ) pour les Sous-officiers dans les conditions fixées par la loi, et une marche prévue ce le mardi 28 février prochain… C’était en présence du Secrétaire Général-adjoint du SYNAPOL, le Sergent-chef Jean Antoine Samaké, accompagné de son camarade Chef Daouda Cissé, également Secrétaire Général du SPN en présence de nombreux membres du syndicat.
Selon le conférencier, le Sergent-chef de police Jean Antoine Samaké, l’objectif de la rencontre est d’expliquer à l’opinion nationale et internationale les préoccupations des Agents de la Police malienne. Aussi, il a dénoncé l’injustice qui règnerait au sein de ce corps par la hiérarchie. Dans leur réquisitoire, les syndicalistes revendiquent une accélération du processus d’adoption du Statut tout en tenant compte de la modification de l’article 7 dudit projet et l’article 7 du projet de décret fixant les modalités d’application du Statut des fonctionnaires de la Police nationale (le premier relatif aux conditions de nominations des OPJ dans le corps de Sous-officier de la Police nationale et le second relatif à l’accès au concours professionnel d’entrée dans le corps des Commissaires pour les Sous-officiers de police).
L’occasion a été mise à profit par le Sergent-chef Daouda Cissé d’épingler la qualité OPJ pour les Sous-officiers. À ses dires, dans le cadre de la recherche d’un dialogue social tant souhaité par les syndicats de la police autour de leurs points de revendication à travers la mise en place d’une commission de négociation à savoir :
-la qualité OPJ pour les Sous-officiers de police dans les conditions fixées par la loi ;
-la limite d’âge au concours professionnel pour les Inspecteurs de police ;
-la révision du décret 351 du 26 juillet 2008 ;
-le dédommagement des policiers victimes de Kidal ;
-la réintégration des policiers radiés de 2012 à nos jours ;
-la prise en charge des policiers victimes d’accident de travail et la création des postes de Haut conseiller de Sécurité dans les différents Ministères.
À cet effet, poursuit-il, le Syndicat de la Police Nationale (SPN-CSTM) et le Syndical National de la Police SYNAPOL informent le public qu’ils organiseront une marche pacifique le mardi 27 février 2018 et que l’itinéraire de cette marche va du GMS au Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile en passant par le Pont Richard, le monument de l’Eléphant, le Khwamé N’Krumah et le siège de la BNDA.
La marche a pour but de réclamer la mise en place d’une commission chargée de discuter sur les différents points de revendications visant à améliorer les conditions de vie et de travail des policiers.
Par ailleurs, ils ont remercié le Ministre de la Sécurité et son équipe d’avoir pris en compte certaines de leurs revendications qui ont été adoptées au Conseil des Ministres du 21 février 2018, mais le reste est à faire.
Les conférenciers demandent également à la hiérarchie d’augmenter les primes dans toutes les unités de la police afin que l’objectif recherché soit atteint ; car ils constatent que certaines priment des unités d’élite ne dépassent pas 20.000 FCFA, hors ils travaillent 24H/24 et ils courent de gros risques.
À noter que la marche pourrait être reportée ; car, le vendredi les Syndicalistes de la police étaient conviés à une rencontre par la hiérarchie pour un dialogue. Et si leurs doléances sont prises en compte, ils suspendront le mot d’ordre.