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L’Assemblée nationale : La bataille du perchoir
Publié le mercredi 6 juin 2012   |  Le Républicain


Mali
© aBamako.com par Abamako
Mali : siège L` Assemblée nationale


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La Cour constitutionnelle n’a certes pas encore donné sa réponse à l’assemblée nationale du Mali qui vient de la saisir pour constater la vacance de la présidence de l’Assemblée nationale, le titulaire du poste Dioncounda Traoré étant désigné comme président de la transition. Mais, tout porte à croire que seule cette réponse est attendue pour déclencher les grandes hostilités pour le choix du successeur de Dioncounda Traoré à la présidence du Parlement.

Des candidats sont annoncés: les députés Yaya Sangaré de l’ADEMA-PASJ, Oumar Diawara du CNID (le parti de Me Mountaga Tall), El Hadj Baba Haïdara de l’UMRDA, Younoussi Touré, premier vice-président de l’Assemblée nationale et président de l’URD (le parti de Soumaïla Cissé), Me Kassoum Tapo de l’ADEMA-PASJ seraient tous candidats.

On se rappelle que cette mandature des élus du peuple a été perturbée par des faits comme le coup d’Etat qui a renversé le Président Amadou Toumani Touré, la démission de ce dernier pour retourner à l’ordre constitutionnel, et l’investiture du président de l’Assemblée nationale Dioncounda Traoré pour assurer l’intérim du président de la République. Compte tenu de cette situation, l’heure est à la recherche d’un nouveau titulaire du perchoir.

Cette élection du nouveau président du parlement, est diversement interprétée dans le milieu politique et perçue d’un très mauvais œil. De ce point de vue, elle pourrait causer des torts énormes au regroupement du FDR et même à l’intérieur de certains partis politiques, comme l’ADEMA. Notre interlocuteur, membre d’un groupe parlementaire explique : «pendant toute l’absence du président de l’Assemblée qui a assuré l’intérim du président de la République, le 1er Vice président Younoussi Touré, a si bien présidé l’institution parlementaire avec sagesse et sérénité. Cette période ne se prête pas à des convulsions internes à l’Assemblée nationale encore moins aux partis ou regroupement de partis politiques », regrette-t-il. Les médiations entreprises par l’URD en direction de l’ADEMA pour un retrait de la candidature de Me Kassoum Tapo ont été vaines.

Certes l’ADEMA a le plus grand nombre de députés, mais n’a pas la majorité absolue des 147 députés de l’Assemblée nationale. Selon un baron de l’ADEMA Me Tapo, ne fait pas l’unanimité au sein l’ADEMA, sa propre formation politique. C’est ce qui explique, selon ce membre du Comité exécutif (CE) de l’ADEMA, la candidature de Yaya Sangaré pour diviser les voix du parti de l’abeille. De même « il joue contre le FDR », pour le bonheur des adversaires politiques, nous dit un allié de l’ADEMA à l’Assemblée nationale.

B. Daou



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